► Les reflexions betes des gens

[Sekhmet]

C'est comme imaginer qu'on va trouver de la "bouffe en poudre" pour adultes qui serait meilleure pour la santé qu'une alimentation variée et équilibrée.

Quand bien même on y arriverait (ce qui pourrait être le cas ou s'en approcher suffisamment), il reste les autres aspects : économique, écologique. C'est quand même pas anodin.

Mais oui à une époque acheter du lait artificiel était vu comme un signe de richesse. Comme un peu plus tôt le fait de se payer une nourrice.

 

[Myriam9]

Quand bien même on y arriverait (ce qui pourrait être le cas ou s'en approcher suffisamment), il reste les autres aspects : économique, écologique. C'est quand même pas anodin.

Mais oui à une époque acheter du lait artificiel était vu comme un signe de richesse. Comme un peu plus tôt le fait de se payer une nourrice.

Et pour la nourriture en poudre, il y a les aspects gustatif et appétissant aussi.
Même si une poudre apportait tous les nutriments nécessaires, est-ce que beaucoup de gens seraient prêts à ne manger que ça ?

Et puis je crois que pour la dentition (et la satiété) il est nécessaire de mâcher.

 

[Poupinetteplume]

Ce qui serait génant, je fais un peu de science fiction, c'est que le jour où l'on trouverait que le lait infantile serait devenu "meilleur" que l'allaitement on se mettrait à culpabiliser les mères qui allaitent...

C'était le cas y a 50 / 60 ans non ?

 

[Poupinetteplume]

C'était le cas y a 50 / 60 ans non ?

Ma mère m'a dit qu'à son époque c'est ce que les médecins lui disaient. Le lait infantile était censé être scientifiquement bon pour les bébés et très équilibré et standardisé alors que l'allaitement pouvait être trop pauvre, dépendre de la mère, etc.

Tu as donc d'après moi entre 50 et 60 ans ...

Désolée

 

[Astoria]

Récemment une amie a discuté de ça avec sa mère et s'est rendu compte que sa mère n'avait même pas conscience que c'était du lait de vache. Pourtant elle a donné le biberon à ses deux enfants...

Oui, j'ai eu cette discussion avec ma cousine récemment car j'étais en EPLV. Elle m'a avoué ne s'être jamais posé la question et qu'à bien y réfléchir elle pensait que c'était 100% synthétique. Je pense que le terme de lait artificiel doit tromper son monde.
Ce qui est surprenant, c'est que ses trois enfants on été nourris au lait infantile. Elle ne s'est donc jamais vraiment préoccupé de ce qu'elle mettait dans leur estomac.

 

[Pauline C]

A partir du moment où c'est marqué "préparation pour nourrissons", je n'aurais pas été chercher plus loin non plus, ni demandé le pedigree de la vache.

 

[Astoria]

A partir du moment où c'est marqué "préparation pour nourrissons", je n'aurais pas été chercher plus loin non plus, ni demandé le pedigree de la vache.

C'est exactement ce qu'elle m'a répondu quand je lui ai fait la remarque. Du moment que c'est vendu dans le commerce, ça peut pas leur faire de mal "sauf accident type vache folle mais bon ça..."

 

[Lilinette]

C'est exactement ce qu'elle m'a répondu quand je lui ai fait la remarque. Du moment que c'est vendu dans le commerce, ça peut pas leur faire de mal "sauf accident type vache folle mais bon ça..."

Y a pourtant un paquet de trucs du commerce qui sont mauvais pour la santé (et la planète). Je ne dis pas que c’est le cas des laits en poudre mais l’argument c’est en vente ne suffit pas à avoir ma confiance.

 

[Astoria]

Y a pourtant un paquet de trucs du commerce qui sont mauvais pour la santé (et la planète). Je ne dis pas que c’est le cas des laits en poudre mais l’argument c’est en vente ne suffit pas à avoir ma confiance.

Je suis d'accord. Je me suis arrêtée là dans la discussion car cest difficile pour moi d'entrer dans ce débat avec ma famille sans passer pour quelqu'un de moralisateur. Alors que véritablement pour moi c'est plus une question de pragmatisme que de morale. Mais la limite peut paraître fine selon le point de vue.

 

[Pauline C]

Moi ça me suffit. En matière de consommation et d'achats, j'essaie d'être raisonnée et d'évaluer mon besoin, par contre je ne fais jamais de benchmarking. Le choix du lait en poudre, ça a été la première boîte sur la première étagère de la première pharmacie le jour où j'en ai eu besoin, les biberons c'était un lot en promo, les meubles et les sièges auto c'est de la récup, les chaussures viennent du magasin le plus près de chez moi. C'est un peu par fatalisme (les polluants sont partout, et je suis bien placée pour savoir qu'on peut manger bio toute sa vie et mourir d'un cancer ou d'une maladie inflammatoire à 40ans), beaucoup par flemme (je fais au plus simple, j'achète toujours la même chose). Pour la bouffe on essaie de faire attention aux circuits courts (autant par souci d'intégration dans le territoire que d'empreinte carbone), mais pour le reste, ça ne me préoccupe pas plus que ça.

 

[L'apprentie]

savoir qu'on peut manger bio toute sa vie et mourir d'un cancer ou d'une maladie inflammatoire à 40ans

C'est vrai mais quand on mange des fruits et légumes qui viennent d'Espagne, on participe à l'esclavage des migrant.es qui s'occupent de la production maraîchère à grand échelle. Ça va au delà de sa propre santé. Même si c'est impossible de ne manger que équitable, bio et circuit court tant que l'industrie agroalimentaire ne joue pas le jeu...en plus des problèmes financiers

 

[Myriam9]

C'est vrai mais quand on mange des fruits et légumes qui viennent d'Espagne, on participe à l'esclavage des migrant.es qui s'occupent de la production maraîchère à grand échelle. Ça va au delà de sa propre santé. Même si c'est impossible de ne manger que équitable, bio et circuit court tant que l'industrie agroalimentaire ne joue pas le jeu...en plus des problèmes financiers

Il n'y a pas eu un scandale dernièrement d'un agriculteur français qui exploitait des migrants illégaux ?
(= Payer vraiment pas cher)
(Je crois que j'avais vu passer ça dans le Parisien. L'agriculteur se justifiait en disant "mais personne d'autre ne veut travailler pour ces salaires. Faut bien que je fasse tourner mon exploitation")

Je trouve que c'est compliqué de faire "bien" et c'est souvent bien plus cher (pas forcément pour un produit en particulier mais surtout si on cumule tous les coûts)

Donc je fais malheureusement au plus simple pour moi qui suis déjà épuisée et qui doit faire attention au budget (je vais au magasin du coin, j'achète en occasion)

 

[Pauline C]

Oui, le circuit court ça fait sens pour mon mari (c'est lui qui s'occupe des courses). (De toute façon il fume et il ne veut plus d'enfants, il peut bien acheter du déo qui rend stérile si ça lui chante). Je n'ai pas de temps de cerveau disponible pour éplucher les étiquettes et faire des comparatifs de produits, on vit dans une région sensiblement polluée de base.

 

[Joie]

C'est exactement ce qu'elle m'a répondu quand je lui ai fait la remarque. Du moment que c'est vendu dans le commerce, ça peut pas leur faire de mal "sauf accident type vache folle mais bon ça..."

Il me semble qu’il y a bien d’autres ingrédients que du lait de vache dedans qui ne sont pas très attractifs…huiles en tout genre palme maltodextrine etc.. Perso je regarde les étiquettes quand j’achète impossible d’acheter à la va vite. Mais en même temps comme je cuisine j’achète très peu de produits cuisinés donc transformés j’achète de la matière première

 

[Joie]

les femmes étaient interloquées, car cela signifiait pour elles que son mari n'avait pas assez d'argent pour acheter du lait. Le biberon était vu comme prestigieux.

C’est assez dommage de penser comme cela. On peut avoir de l’argent pour acheter une voiture de luxe mais circuler en vélo…
C’est une question de principe…
Dans les sociétés traditionnelles l’allaitement était une base mais on leur a fait croire que le lait artificiel était meilleur et c’est devenu une sorte de compétition malsaine entre celles qui peuvent se le payer et celles qui ne peuvent pas…. Alors qu’on vivait très bien sans avant

 

[Sekhmet]

Il me semble qu’il y a bien d’autres ingrédients que du lait de vache dedans qui ne sont pas très attractifs…huiles en tout genre palme maltodextrine etc..

En même temps tous les additifs ne sont pas mauvais. Il faut bien "compenser" dans le LA tout ce qui n'est pas naturellement dans le lait de vache, donc pour le coup, ça ne me choque pas. C'est artificiel. Mais c'est fait pour essayer d'avoir tout ce qu'il faut dans un seul produit. On ne peut pas juste donner du lait de vache tel quel à un nourrisson, ça ne couvrirait pas tous ses besoins.

Ces additifs-là dans les produits de consommation courante où ils n'apportent rien que des détails (un peu de texture ou de goût et encore) là je trouve ça franchement bof et à éviter. Mais dans le LA c'est différent.

 

[Pauline C]

…. Alors qu’on vivait très bien sans avant

pas tout le monde, et on n'avait surtout pas de choix / d'alternative, si on n'avait pas les moyens d'engager une nourrice.

 

[L'apprentie]

pas tout le monde, et on n'avait surtout pas de choix / d'alternative, si on n'avait pas les moyens d'engager une nourrice.

Possiblement en plus de la pauvreté, un système d'entraide avec d'autres femmes allaitantes dans le village.

 

[L'apprentie]

n'y a pas eu un scandale dernièrement d'un agriculteur français qui exploitait des migrants illégaux ?
(= Payer vraiment pas cher)
(Je crois que j'avais vu passer ça dans le Parisien. L'agriculteur se justifiait en disant "mais personne d'autre ne veut travailler pour ces salaires. Faut bien que je fasse tourner mon exploitation")

C'est avant tout un problème d'industrie agroalimentaire qui n'aide pas les agriculteurs et les éleveurs à travailler convenablement

 

[Astoria]

Moi ça me suffit. En matière de consommation et d'achats, j'essaie d'être raisonnée et d'évaluer mon besoin, par contre je ne fais jamais de benchmarking. Le choix du lait en poudre, ça a été la première boîte sur la première étagère de la première pharmacie le jour où j'en ai eu besoin, les biberons c'était un lot en promo, les meubles et les sièges auto c'est de la récup, les chaussures viennent du magasin le plus près de chez moi. C'est un peu par fatalisme (les polluants sont partout, et je suis bien placée pour savoir qu'on peut manger bio toute sa vie et mourir d'un cancer ou d'une maladie inflammatoire à 40ans), beaucoup par flemme (je fais au plus simple, j'achète toujours la même chose). Pour la bouffe on essaie de faire attention aux circuits courts (autant par souci d'intégration dans le territoire que d'empreinte carbone), mais pour le reste, ça ne me préoccupe pas plus que ça.

Le benchmark c'est mon conjoint qui s'en occupe. C'est une charge mentale énorme pur lui. Moi j'ai plutôt tendance à marcher à la recommandation. Parfois je suis déçue, parfois non, mais je me pose pas 36 milles questions au moindre achat.
Par contre la bouffe, c'est comme les écrans, on a beaucoup trop de sensibilisation sur le sujet. Ya un espèce de warning = RESPONSABILITÉ qui me poursse vraiment à regarder et à me renseigner. C'est un coût d'entrée, une fois qu'on sait faire ça prend pas plus de temps ou d'énergie que ça. C'est pas tant pour éviter tous les risques, mais pour avoir conscience de ce qu'on fait et adapter en fonction.