Je rebondis sur la DPP ou des épisodes de moral fluctuant, j'ai passé une grosse grosse phase comme ça aussi, là je sens que je suis sortie mais que ça a été très sombre pendant plusieurs mois.
Sur la naissance d'urgence et la prématurité on a été entourés car on a vécu à l'hôpital pendant 2 mois, j'ai eu un suivi par une psy que j'ai vu quelques fois mais je n'étais pas prête, ça me "prenait" du temps que je ne pouvais pas passer près de mon bébé et donc c'était plus une contrainte qu'une aide sur le moment.
Ensuite de retour à la maison qui s'approche de l'effet retour de la maternité parait il (mais en différent), ça a été tres dur pour moi, pas dans le 1er mois mais dans les 3 suivants je dirais. J'ai un bon pote qui m'a dit qu'il s'était pris une claque avec son 1er enfant, je lui ai répondu que je m'étais pris un bus, ou un 33 tonnes
Sinon avec tout le suivi qu'on a eu pour le bébé et nous, on a découvert le réseau périnatalité de notre ville, c'est pas mal il y a des psy ou infirmières en psychiatrie mais spécialisées en parentalité, c'est un service gratuit rattaché à l'hôpital psy de chez nous. Ils font même des visites à domicile pour les mamans. Je vois encore une dame qui est psy genre 1x par mois, à chaque séance elle ne fait que parler et j'ai du mal à en placer une

Mais bon ça m'a quand même aidée un peu surtout au début, surtout à savoir que c'était normal que ce soit dur pour moi. Et celle qui m'a le mieux aidée c'est une psy de sos préma que j'ai appelée une fois quand j'étais vraiment pas bien en tant que maman. Peut-être que le plus important c'est de trouver quelqu'un qui trouve les bons mots sur le moment.
Le mien pourtant je lui avais donné des brochures que j'avais trouvé à la maternité indiquant les symptomes et comment apporter du soutien. Il a aussi vu que je n'allais pas bien et me l'a dit parfois, mais dans les actes rien de vraiment aidant à part me dire de prendre rdv. On a eu des gros clash aussi sur la répartition des tâches qui se rajoutaient au vécu pas facile autour de la naissance. Par contre j'ai la chance d'avoir mes parents sur qui je sais que je peux compter et qui vraiment juste sont à côté. On n'a jamais parlé de dépression et je ne me suis pas ouverte à eux, mais j'allais les voir en fin de journée quand j'avais besoin de changer d'air et ça me faisait un relais.
J'ai eu ça tout pareil ! Ça continue encore un peu, probablement avec la fatigue cumulée et des nuits encore en cours.
De mon côté je remet tout en question après la moindre lecture ou conseil ou juste phrase du quidam qui passe par là, c'est tout de suite compliqué, je fais tout mal, il faut qu'on fasse autrement, je ne fais pas ce qu'il faut pour mon bébé etc. Ça commence à aller mieux maintenant, je pense que je prends de l'independance dans mon rôle d'être parent. j'apprends à dire non, à ne pas être d'accord, à faire à ma façon au lieu de penser que ma façon est la moins bonne.
Je rajoute que je voulais préparer tous les repas et qu'il mange que des petits pots ! Mais avec tout ce qu'on a eu, celui là j'ai appris à faire avec. Le mien n'est pas encore gardé à l'extérieur mais ça me fait du bien quand il est gardé par son papa ou ses gparents.
C'est bien dit ! Est-ce que vous arrivez facilement à accepter d'avoir besoin d'air ? Ca aussi j'ai mis des mois avant de me dire que c'était ok de faire autre chose pendant quelques minutes plutôt que d'être tout le temps à côté à jouer ou surveiller ou être présente à 200%
Ah oui presque tout pareil aussi, merci pour ton témoignage je me sens moins seule dans mes allers/retours de projet de vie !