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Retour du congrès, épisode V : VIH et allaitement, mise en place des nouvelles recommandations françaises

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Pr Mandelbrot, gynécologue obstétricien et Mme Sommerlatte, membre de l'association "le comité des familles"

Une conférence en deux temps, d'abord un rappel des nouvelles recommandations concernant VIH et allaitement datant de 2024 puis un volet concernant l'accompagnement des familles par l'association "le comité des familles".

En mai 2024, la HAS publiait des recommandations concernant VIH et allaitement
La transmission du VIH par l'allaitement a été étudiée surtout dans les pays en voie de développement. Les nombreuses données épidémiologiques ont fini par ouvrir la voie à l'allaitement chez les mères séropositives selon certains critères. Le taux de transmission hors allaitement est actuellement inférieur à 0.3% et il est inconcevable que ce taux augmente de nouveau. C'est pourquoi un scénario optimal a été identifié dans lequel l’allaitement est rendu possible :
- Mère sous traitement antirétroviral depuis plus de 6 mois
- Charge virale indétectable = intransmissible
- Bonne observance et adhésion au traitement et au suivi
- Engagement à un suivi renforcé pendant l'allaitement
- Capacité des équipes à accompagner la mère et l'enfant

Dans ces cas là, on peut envisager l'allaitement en proposant un traitement préventif au bébé et faisant un suivi virologique de bébé (assez peu différent de celui des bébés nés de mères séropositives non allaités). L'allaitement devra être exclusif car le fait de donner du lait de substitution rend la muqueuse intestinale plus perméable.
Les infos VIH et allaitement sont disponibles sur notre site

Nous avons ensuite écouté Mme Sommerlate qui nous a présenté le guide "grossesse, allaitement et VIH : un choix éclairé pour tous.tes !"

Quelques chiffres : en France 1500 femmes accouchent chaque année avec le VIH, 500 apprennent leur séropositivité pendant la grossesse. Ce sont en majorité des femmes originaires d’Afrique sub-saharienne, parfois avec des parcours migratoires traumatiques.
Elle nous a donné des exemples d'accompagnement de familles, et a abordé l'importance de la décision médicale partagée.
Elle nous a parlé des raisons qui poussent les mères séropositives à ne pas allaiter (pas de projet initial, peur de la transmission, opposition de l'équipe médicale, ne veulent pas donner le traitement préventif à bébé, ne se sentent pas capables d'allaiter exclusivement) et des raisons qui incitent les mères séropositives à allaiter (bienfaits de l'allaitement, le lien mère enfant, ne pas être identifiée par l'entourage comme porteuse du VIH, projet de voyage au pays, raisons culturelles).
Enfin elle a conclu sur ce qui se joue du côté des soignants : manque de moyens, hétérogénéité des pratiques, recommandations pas toujours connues et/ou acceptées, décision médicale partagée par toujours faite, barrière de la langue qui est un frein à la décision médicale partagée.
 
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