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Grossesses en cours

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Oui, je connais un peu les écrits de Michel Odent, et je ne me retrouve pas du tout dedans moi même mais je comprends que ça parle à d'autres.
Personnellement, vu mon parcours d'étudiante en soins, je n'avais pas le même besoin ni les mêmes ressentis.
Je pars du principe que les gens ont à cœur de bien faire leur taf, qu'il y a des cons et des aigris partout mais que globalement la plupart des sages femmes sont la pour aider. Après ce ne sont pas des saintes et ça ne matche pas avec tout le monde, mais globalement je n'ai pas eu de souci.
Je n'ai rien lu sur l'accouchement et je ne me suis préparée à rien de particulier, parce que j'avais déjà des connaissances théoriques de l'internat et que j'en avais déjà fait 3 ou 4 à 4 mains. Et c'était super chouette d'avoir pu participer et que donc les parturientes aient bien voulu que je les examine. Pour ma part j'avais aucun souci avec les étudiants et les gens qui passaient pour voir, y compris les copains qui font coucou, et les TV à la chaîne puisque c'était indolore avec la péri.
Mon mec n'a rien lu non plus. Mais il a anticipé un sac avec de la lecture, des biscuits, des cadeaux, et il a bien suivi le déroulé entre les clopes et les cafés, notamment en éteignant les scopes relou ou en lançant le remplissage quand j'ai fait une hypotension sur la péri. J'avais peur qu'il soit relou avec les équipes mais il a été très respectueux. C'est pas le genre à s'intéresser à l'haptonomie ou aux massages. Il lisait le journal ou jouait au flipper pour masquer son stress (comme si j'étais dupe!).

Pour le mariage, ben on s'est marié en 3 mois et heureusement qu'on n'a pas trop réfléchi parce que notre vie a basculé financièrement quelques mois plus tard... j'ai lu les différentes modalités de contrat de mariage, on n'a pas été à l'église donc il n'y avait pas de dimension spirituelle particulière, donc c'est effectivement reste "simple".
 

bloom

Lactarium
Oui, je connais un peu les écrits de Michel Odent, et je ne me retrouve pas du tout dedans moi même mais je comprends que ça parle à d'autres.
Ah c est marrant vu que c est un médecin qui a pratiqué pas mal de césarienne et dirigé une maternité , je me disais que ça faisait partie des lectures intéressantes pour les médecins…

pour moi c est significatif que son institut de recherches soit à Londres et pas à paris. J ai l impression qu en France on a moins (ou on se donne moins ) les moyens de faire évoluer la médecine. Sauf côté recherches en labo, mais bon j y connais rien…
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ce qui me frappe, c'est que j'ai l'impression qu'on (et l'équipe médicale surtout) a tellement en tête les risques "physiques", pour la mère et l'enfant, que le fait qu'il puisse aussi y avoir des séquelles psy (syndrôme du stress post traumatique, tout ça tout ça) n'est pas du tout pris en compte.

Alors, oui, bébé vivant avec un cerveau intact c'est le plus important, mais si bébé et maman peuvent AUSSI s'en sortir sans trop de séquelles physiques ou psychologiques c'est mieux.
Je pense que ça bouge un peu, c'est plutôt pris en compte en debriefing avec les équipes et les psychologues dans les maternités, mais quand on est dans une situation urgente (quelle qu'elle soit : la réa, le déchocage...), le côté psy passe après. On sait que les soins lourds sont associés à des syndromes de stress post traumatiques - la situation s'y prête, la personne est en danger et les soins sont impressionnants-, on commence à avoir des cs post réa par exemple. Mais dans l'urgence, on n'a pas trop le temps.
C'est sur toute la zone grise des "petites" complications qu'il y a du chemin à faire je pense, tout le monde va comprendre qu'une femme qui a failli y passer ou perdre.son.bebe soit impactée psychologiquement . Mais une femme qui aurait eu une manœuvre, une révision utérine qu'elle n'avait pas envisagée possible, je ne suis pas sûre que tout le monde.soit vigilant pour se demander comment elle se sent vis à vis de ça.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Il y a des anciennes maternité qui n'ont pas de douche dans la chambre
Je confirme. Mais c'était une aile de maternité qui a été détruite/reconstruite depuis donc j'imagine qu'il y en a de moins en moins. ;)
Et si on me mettait une étiquette de bébé macrosome ? Je fais un test HGPO demain. Et si il était positif ? Et comment je serai le jour J et arriverai-je à rester assertive ? Et comment je compose avec ce **grmblblrm** de corps si il y a un pépin. Si j'avais pu, j'aurai menti sur mes antécédents de césarienne mais il y a une cicatrice évidente.
Oh je me reconnais tellement dans ces questionnements ! Le coup du "moindre pépin" et on te refuse la filière physio (ce qui ne me semble franchement pas justifié dans beaucoup de cas, on reste en filière physio en hôpital hein ! Ça change quoi qu'il y ait une suspension et une baignoire dans la salle d'accouchement ou pas ? Tout le matos est là tout pareil !), c'est moche.
Le fait d'avoir "peur" de ça est à la fois absurde et révélateur : on a peur que le corps médical nous impose des choses.

C'est ok d'avoir peur de la césarienne. C'est ok d'avoir peur d'une épisio. Mais c'est pas normal d'avoir peur du personnel médical qui, sous un prétexte pas toujours clair pour nous nous refuserait tel ou tel truc. On devrait pouvoir considérer le personnel médical comme un allié fiable à 100% et ne pas avoir peur de ça.
C'est signe à quel point à certains endroits ça manque cruellement de discussion et de bienveillance (je pense que les soignants n'ont pas le temps et les moyens de prendre le temps et c'est super triste et pas leur faute dans la majorité des cas).

Exemple : dans la filière physio où j'ai préparé, on a eu une séance entière de préparation à "et si ça ne se passe pas comme prévu". Super séance, qui discute des complications diverses (césarienne, hémorragie, ou accouchement assisté par instruments...), et de comment c'est pris en charge. Avec la SF qui explique que "Non mais ne vous inquiétez pas, si nous (les SF physio) on vous demande de prendre une péridurale, c'est qu'elle est médicalement nécessaire. On ne vous la proposera pas juste parce que vous avez l'air de galérer". Et avoir ça comme assurance ça aide+++ à se sentir en confiance avec le personnel médical.

D'ailleurs le simple "principe" de la filière physio me gène un peu, au sens où on ne devrait pas avoir à faire une frontière nette entre les deux. Pourquoi ne pas proposer un ballon à celle qui a une péri légèrement dosée ? Pourquoi ne pas proposer une position différente même à celle qui a une péri (tant qu'elle peut le faire) ? Ça se fait dans certains hôpitaux de fait.
Pourquoi avoir un léger risque de complication empêcherait de faire joujou dans la baignoire au moins au début ? (si c'est le cas ça devrait être expliqué en détail).

Doit bien y avoir un juste milieu entre mon impression que ça peut virer à la catastrophe à tout moment, et un projet de naissance de 13 pages totalement déconnecté...
Il y a des nanas qui arrivent avec un projet de naissance de 13 pages déconnecté oui... 🤦‍♀️
Mais il y en a qui n'ont aucun apriori et qui s'en fichent. Si ça leur va, très bien ! D'autres ont besoin de bien discuter de tout ça pour avoir confiance dans le personnel médical.

Mon premier accouchement ne s'est pas passé comme je le souhaitais, mais le jour J j'ai été respectée de bout en bout par le personnel médical (sauf une remarque de l'obstétricien passé à un moment donné). Ben franchement bravo, dans l'ensemble, ça a rendu mon expérience positive de cet accouchement, et m'a permis d'avoir confiance dans le personel et ça, c'est précieux.
 

Joie

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je confirme. Mais c'était une aile de maternité qui a été détruite/reconstruite depuis donc j'imagine qu'il y en a de moins en moins. ;)

Oh je me reconnais tellement dans ces questionnements ! Le coup du "moindre pépin" et on te refuse la filière physio (ce qui ne me semble franchement pas justifié dans beaucoup de cas, on reste en filière physio en hôpital hein ! Ça change quoi qu'il y ait une suspension et une baignoire dans la salle d'accouchement ou pas ? Tout le matos est là tout pareil !), c'est moche.
Le fait d'avoir "peur" de ça est à la fois absurde et révélateur : on a peur que le corps médical nous impose des choses.

C'est ok d'avoir peur de la césarienne. C'est ok d'avoir peur d'une épisio. Mais c'est pas normal d'avoir peur du personnel médical qui, sous un prétexte pas toujours clair pour nous nous refuserait tel ou tel truc. On devrait pouvoir considérer le personnel médical comme un allié fiable à 100% et ne pas avoir peur de ça.
C'est signe à quel point à certains endroits ça manque cruellement de discussion et de bienveillance (je pense que les soignants n'ont pas le temps et les moyens de prendre le temps et c'est super triste et pas leur faute dans la majorité des cas).

Exemple : dans la filière physio où j'ai préparé, on a eu une séance entière de préparation à "et si ça ne se passe pas comme prévu". Super séance, qui discute des complications diverses (césarienne, hémorragie, ou accouchement assisté par instruments...), et de comment c'est pris en charge. Avec la SF qui explique que "Non mais ne vous inquiétez pas, si nous (les SF physio) on vous demande de prendre une péridurale, c'est qu'elle est médicalement nécessaire. On ne vous la proposera pas juste parce que vous avez l'air de galérer". Et avoir ça comme assurance ça aide+++ à se sentir en confiance avec le personnel médical.

D'ailleurs le simple "principe" de la filière physio me gène un peu, au sens où on ne devrait pas avoir à faire une frontière nette entre les deux. Pourquoi ne pas proposer un ballon à celle qui a une péri légèrement dosée ? Pourquoi ne pas proposer une position différente même à celle qui a une péri (tant qu'elle peut le faire) ? Ça se fait dans certains hôpitaux de fait.
Pourquoi avoir un léger risque de complication empêcherait de faire joujou dans la baignoire au moins au début ? (si c'est le cas ça devrait être expliqué en détail).


Il y a des nanas qui arrivent avec un projet de naissance de 13 pages déconnecté oui... 🤦‍♀️
Mais il y en a qui n'ont aucun apriori et qui s'en fichent. Si ça leur va, très bien ! D'autres ont besoin de bien discuter de tout ça pour avoir confiance dans le personnel médical.

Mon premier accouchement ne s'est pas passé comme je le souhaitais, mais le jour J j'ai été respectée de bout en bout par le personnel médical (sauf une remarque de l'obstétricien passé à un moment donné). Ben franchement bravo, dans l'ensemble, ça a rendu mon expérience positive de cet accouchement, et m'a permis d'avoir confiance dans le personel et ça, c'est précieux.
C’est comme sur pleins de sujets. Si ta première expérience est positive tu as confiance sinon pas et tu cherches comment éviter de revivre pareil… Heureusement qu’il y a des femmes respectées durant leurs grossesse et leurs accouchements…. Pour Licorne le nombre de toucher vaginal non souhaités! Pour Bichette un seul car je lai demandé car je sentais que c’était proche.
 

clar_zy

Voie lactée
Pourquoi avoir un léger risque de complication empêcherait de faire joujou dans la baignoire au moins au début ? (si c'est le cas ça devrait être expliqué en détail).
100% d’accord
D’ailleurs moi je m’étais dit que j’arriverais à la mater au dernier moment pour éviter ça. J’étais frustrée qu’on me cloisonne direct dans la catégorie des grossesses à risque. Alors que tout allait bien. Bon j’avais deux « gros » foetus de 2,6 et 3 kg à faire sortir quand même :lol:
J’étais en salle de césarienne avec 12 personnes autour alors que ma grossesse avait été irréprochable.
Par contre ils ne m’ont pas forcé à prendre la péridurale tout de suite donc on voit que les choses évoluent dans le bon sens.
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'avais adoré la cs d'anesthesie, je n'avais aucune question et bien l'intention de prendre la péri mais ma collègue m'a bien expliqué le rôle spécifique de l'équipe sur les accouchements gémellaires, pourquoi ils.sont là systématiquement, les pb spécifiques aux jumeaux et à la présentation, l'avantage d'avoir la péri avant l'expulsion.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je garde un bon souvenir de ma consultation d'anesthésie pour le Dragonneau.
C'était une discussion "à la cool" (grossesse à bas risque), elle savait que j'avais un projet physio, mais je ne l'ai pas du tout prise de haut en mode "jamais la péri ça sert à rien tout ça" (il paraît que certaines futures mères font ça je comprends qu'on le prenne mal), elle ne m'a pas prise pour une andouille en mode "vous allez voir vous la voudrez haha" (certains font ça aussi...), et c'était "ok vous êtes mon filet de sécurité. On va bien préparer le filet en espérant ne pas en avoir besoin".

Comme quand on fait de l'escalade et que, même si on grimpe depuis plus de 20 ans, on fait quand même vérifier son noeud de huit par son assureur. On vérifie son matos même si on se dit qu'on ne va pas tomber.
 

Joie

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je garde un bon souvenir de ma consultation d'anesthésie pour le Dragonneau.
C'était une discussion "à la cool" (grossesse à bas risque), elle savait que j'avais un projet physio, mais je ne l'ai pas du tout prise de haut en mode "jamais la péri ça sert à rien tout ça" (il paraît que certaines futures mères font ça je comprends qu'on le prenne mal), elle ne m'a pas prise pour une andouille en mode "vous allez voir vous la voudrez haha" (certains font ça aussi...), et c'était "ok vous êtes mon filet de sécurité. On va bien préparer le filet en espérant ne pas en avoir besoin".

Comme quand on fait de l'escalade et que, même si on grimpe depuis plus de 20 ans, on fait quand même vérifier son noeud de huit par son assureur. On vérifie son matos même si on se dit qu'on ne va pas tomber.
Pour Licorne le rdvz a dure 5 minutes il ne m’a rien expliqué. J’ai demandé la pompe il a dit oui.
Pour Bichette je lui ai expliqué ma mauvaise expérience de la peri et on a discuté cetait beaucoup plus plaisant…
 

Princesse_Elisabeth

Hyperlactation
Je garde un bon souvenir de ma consultation d'anesthésie pour le Dragonneau.
C'était une discussion "à la cool" (grossesse à bas risque), elle savait que j'avais un projet physio, mais je ne l'ai pas du tout prise de haut en mode "jamais la péri ça sert à rien tout ça" (il paraît que certaines futures mères font ça je comprends qu'on le prenne mal), elle ne m'a pas prise pour une andouille en mode "vous allez voir vous la voudrez haha" (certains font ça aussi...), et c'était "ok vous êtes mon filet de sécurité. On va bien préparer le filet en espérant ne pas en avoir besoin".

Comme quand on fait de l'escalade et que, même si on grimpe depuis plus de 20 ans, on fait quand même vérifier son noeud de huit par son assureur. On vérifie son matos même si on se dit qu'on ne va pas tomber.
Très mauvais souvenir ici (pour celles qui ont lu mes messages ailleurs, c'était déjà l'anesthésiste que j'ai eu le jour J ET pour les prolongations ensuite 👿...quand on n'a pas de chance..🙈)

J'avais décidé de faire toute la consultation sans lui préciser que je voulais a priori tenter sans péri, pour éviter d'orienter la consultation. A la fin, elle m'a demandé si je la souhaitais d'office, j'ai dit qu'a priori, plutôt non. Elle a soupiré et levé les yeux au ciel en l'inscrivant sur le dossier 😬
Mais ce n'est pas vraiment pour ça que je dis que la consultation était horrible, cette séquence là ne me paraît pas si délirante : je peux comprendre que ce choix "à la mode" ne soit pas compris par les anesthésistes... c'est plutôt le ton du reste de la consultation, la manière d'examiner, la posture "supérieure" qui me font tiquer. Et rétrospectivement, j'adore repenser au moment où elle m'a parlé des complications "qui n'arrivent vraiment pas souvent" 🤦‍♀️

J'avoue, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle m'a mal piquée 😬🙈
 

Pangolin

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Mais une femme qui aurait eu une manœuvre, une révision utérine qu'elle n'avait pas envisagée possible, je ne suis pas sûre que tout le monde.soit vigilant pour se demander comment elle se sent vis à vis de ça.
Oui, je voulais parler aussi des conséquences psy. d'un accouchement qui, médicalement se passe bien, mais qui pourrait quand même créer/raviver un traumatisme, parce que la parturiente a été seule avec sa peur ou sa douleur, ou parce qu'elle n'a pas supporté les TV à répétition ou le cathéter.

On a déjà beaucoup parlé de la question des TV pendant l'accouchement, mais je vais quand même les reprendre comme exemple. Je crois qu'on estime qu'entre 15% et 20% des femmes ont été victimes de violences sexuelles au cours de leur vie (ça me parait peu, mais ce sont les chiffres trouvés ici : https://www.santepubliquefrance.fr/...ocument_file/189258_spf00001134.pdf?version=1) Je ne saurais dire pour combien d'entre ces 15 à 20% les TV "imposés" pendant l'accouchement peuvent raviver le traumatisme et avoir des conséquences psy. sérieuses, mais je n'ai pas l'impression que c'est une question sur laquelle les équipes médicales des maternités sont sensibilisées en général. Et donc ils font des TV "au cas où", "parce que ça fait partie de l'examen", et sans se douter des conséquences possibles.
 
Dernière édition:

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Le dépistage des violences sexuelles est recommandé de façon systématique, en général en début de suivi. J'exerce dans une spécialité eloignee de l'obstetrique mais je le fais assez facilement aussi.
Je n'ai pas l'expérience des TV imposés parce qu'on m'a toujours demandé mon avis (et on a demandé à mes patientes si l'étudiante pouvait examiner et la.sage femme vérifier derrière, merci à elles d'avoir accepté).
Dans mon domaine d'exercice, les antécédents de trauma se manifestent surtout par une sensibilisation douloureuse. Ça se prend en compte en verbalisant, expliquant, et en reconnaissant qu'on n'a pas réponse à tout. Qu'un geste douloureux à "3 sur 10' pour une personne lambda va possiblement être douloureux à "10 sur 10" chez quelqu'un avec ce passé (entre autres), mais que malheureusement les antalgiques usuels ne fonctionnent pas sur ce type de douleur, on va surtout jouer sur l'accompagnement global, l'anxiolyse, la sedation et Le non-medicamenteux. Pas renoncer au geste si on l'estime nécessaire, parce que ce serait une perte de chance, mais bien se mettre d'accord.sur les risques et les objectifs.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Le TV c'est de mieux en mieux j'ai l'impression, perso j'ai toujours rencontré des personnes très bienveillantes à ce sujet. Peut-être de la chance (ou de l'absence de malchance). Peut-être que je n'ai pas eu un suivi méga à haut risque qui met le personnel en stress (j'ai eu un suivi un peu stressant pour le Petit Loup et son petit poids, mais rien à côté de ce qui a pu être raconté ici).
De ce que j'ai vu les quelques étudiantes qui sont venues m'examiner (en l'occurence c'était pas sur des touchers vaginaux mais sur des palpations du ventre notamment) ont été super délicates, j'imagine que la nouvelle génération est beaucoup beaucoup plus formée au respect :). Tant mieux pour la suite. :)
 

Pangolin

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
on va surtout jouer sur l'accompagnement global, l'anxiolyse, la sedation et Le non-medicamenteux. Pas renoncer au geste si on l'estime nécessaire, parce que ce serait une perte de chance, mais bien se mettre d'accord.sur les risques et les objectifs.
<3
J'ai souvent l'impression en te lisant que dans ton service vous accompagnez vos patients avec humanité et bienveillance.

C'est assez loin de ce que j'ai vécu pour mon premier accouchement (il y a près de 4 ans) et de ce que beaucoup de copines m'ont raconté, mais j'ai eu la chance d'être accompagnée avec bienveillance pour mon deuxième accouchement, et ça change tout.
 
Dernière édition:

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
On a de bonnes conditions de travail, mais on ne peut pas plaire à tout le monde malgré tout (ni aider tout le monde d'ailleurs).
Je me suis fait la réflexion que je suis de temps en temps confrontée à des gens qui veulent discuter "à armes égales " avec moi, mais en estimant qu'on a le même niveau d'expertise. Ce qui n'est clairement pas le cas, je n'ai aucun souci avec Le fait que les gens lisent et s'informent, ça me facilite le travail, mais quand on m'oppose "vous me dites que ce traitement est sûr alors que j'ai lu sur un forum qu'il faisait fondre le penis", qu'est ce que je peux dire. J'ai l'impression parfois de passer beaucoup de temps à négocier, convaincre, une partie de ce "marchandage" vient de réactions de défense, c'est certain. Mais parfois j'ai juste envie de dire "oh et puis zut,c'est ta santé pas la mienne, j'ai les recommandations de 12 sociétés savants qui disent comme moi, tu as vu 2 confrères qui disent.comme moi, le traitement à 500 balles par mois c'est la secu qui regale, et il faut encore que je te supplie de le prendre ?". Bon, je le dis pas comme ça, je fais des courriers polis pour dire que j'y arrive pas. Et après je reçois des mails assassins pour dire que j'ai pas pris le temps et eu la disponibilité d'esprit pour entendre les arguments de ces personnes (va demander aux suivants.dans la.salle d'attente.si on l'a pris le temps).
Tout ça pour dire que dans un champ aussi "sulfureux " que l'accouchement, envahi par une "contre-culture" qui s'est.construite en rejet de l'obstetrique classique et ses travers, avec des propostions intéressantes certainement mais aussi parfois farfelues et notamment quand.on sort du physio, il.y a tous.les.ingredients pour un dialogue de sourds et faire monter.la sauce.
 

Joie

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Ici je me pose encore la question pourquoi je n’ai pas réussi à expulser bébé naturellement alors que jai essayé pendant 45 minutes….
Niveau stat un accouchement naturel a une très grande minorité d’utilisation d’instrumentation type ventouse.
Pour mon premier jai mis ça sur le coup de la péri qui m’a empêché d’avoir les sensations necessaires.
Pour mon deuxième je ne sais absolument pas pourquoi. La sage femme m’a dit que bébé était dans une position pas facile pour moi. Le gynécologue que jai vu plus tard ne se souvenait pas (il n’avait rien noté dans le dossier) mais m’a dit qu’il utilisait la ventouse quand la presentation était normale…
Mon conjoint trouve ça fou que je me questionne encore des mois après. Mais il na pas compris que la seule raison pour laquelle j’ai fait un accouchement physio c’est pour éviter la ventouse et donc c’est cuisant comme échec😜. En même temps je suis heureuse de ne pas avoir terminé en cesarienne là ça aurait vraiment été le pire 🙃
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
45 mn c'est très long, si la présentation ne descend pas, la maman s'épuise, les poussées ne sont plus efficaces, et le fœtus finit par souffrir. Ça illustre un peu ce que je disais sur la pression de l'accouchement "parfait", qu'est ce qui te fait dire que c'est un échec cuisant ? La ventouse est un petit coup de pouce pour aider le bébé à descendre (big up à la personne qui a eu cette idée de génie), mais c'est bien la maman qui fait tout Le taf. On l'utilise si la présentation est "normale" (la tête d'abord) mais ne progresse pas comme attendu.

La plupart des instruments sont apparus il y a très longtemps, bien.avant.la.peri, justement parce que l'accouchement "physio" (ça ne s'appelait pas comme ça a l'époque) se compliquait parfois.
(Une des scènes les plus marquantes du film "Le premier cri", de 2008 je crois, montre la mort d'un bébé dans une.communaute touareg lors d'une naissance dystocique. L'équipe de tournage française qui devait rester en retrait a pris sur elle de joindre une mater parisienne, et l'équipe de garde pour essayer d'expliquer aux femmes qui assistaient la mère comment dégager le bébé. Elles n'ont pas réussi, je me.rappelle avoir lu un témoignage de la sage femme de garde qui s'était sentie totalement impuissante.)

Idéalement, il faudrait dans ce cas sortir le bébé quand c'est nécessaire, puis reprendre à froid avec la maman en ré expliquant ce qu'on a fait, et en quoi elle a bien réagi en acceptant l'aide de ll'équipe pour mettre son enfant au monde, en lui demandant ce qu'elle a ressenti.
 

Joie

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
45 mn c'est très long, si la présentation ne descend pas, la maman s'épuise, les poussées ne sont plus efficaces, et le fœtus finit par souffrir. Ça illustre un peu ce que je disais sur la pression de l'accouchement "parfait", qu'est ce qui te fait dire que c'est un échec cuisant ? La ventouse est un petit coup de pouce pour aider le bébé à descendre (big up à la personne qui a eu cette idée de génie), mais c'est bien la maman qui fait tout Le taf. On l'utilise si la présentation est "normale" (la tête d'abord) mais ne progresse pas comme attendu.

La plupart des instruments sont apparus il y a très longtemps, bien.avant.la.peri, justement parce que l'accouchement "physio" (ça ne s'appelait pas comme ça a l'époque) se compliquait parfois.
(Une des scènes les plus marquantes du film "Le premier cri", de 2008 je crois, montre la mort d'un bébé dans une.communaute touareg lors d'une naissance dystocique. L'équipe de tournage française qui devait rester en retrait a pris sur elle de joindre une mater parisienne, et l'équipe de garde pour essayer d'expliquer aux femmes qui assistaient la mère comment dégager le bébé. Elles n'ont pas réussi, je me.rappelle avoir lu un témoignage de la sage femme de garde qui s'était sentie totalement impuissante.)

Idéalement, il faudrait dans ce cas sortir le bébé quand c'est nécessaire, puis reprendre à froid avec la maman en ré expliquant ce qu'on a fait, et en quoi elle a bien réagi en acceptant l'aide de ll'équipe pour mettre son enfant au monde, en lui demandant ce qu'elle a ressenti.
En fait si on voyait la tête de mon bébé à chaque poussée la SF disait qu’elle avait envie de tirer par les cheveux tellement jetais à peu…
C’est un échec car j’ai supporté un travail super long sans péri pour finalement un résultat qui n’est pas meilleur que mon premier accouchement: j’ai eu une déchirure pas une épisio super pour moi mais mon bébé lui a eu ventouse dans les deux cas. Et dans le deuxième cas il y a eu une craniostenose qui est moins visible maintenant fort heureusement c’est une fille et les cheveux ça pousse alors que pour ma première pas d’effet secondaire de la ventouse. C’est plus se sentir responsable de ses choix vis a vis de son enfant…Est-ce que j’aurais pu faire autrement pour lui éviter cela? Est-ce que vouloir faire de la physio a été bénéfique quand même?
 
Dernière édition:

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ça a l'air d'être une bonne indication de la ventouse en tout cas (ca sert exactement a ca : attraper par la tete !), et de n'avoir pas grand chose à voir avec la péri ou non. Le "résultat" c'est un bébé né en bonne santé, les déchirures sont malheureusement possibles dans tous les cas...
Pour moi le choix de la filière physio ou non doit répondre à la question "qu'est ce que j'ai envie de ressentir et de vivre pendant mon accouchement?", uniquement.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
@Joie :calin:
C'est typiquement le genre de situation où beaucoup de mamans n'auraient pas considéré ça comme un échec, mais une belle victoire. Parce que quand même sans péri, tout le travail, et comme le dit @Pauline C ça reste juste un "coup de pouce" et tout ce que tu as fait c'est super badass <3
Mais toi tu ne l'as pas senti comme ça. :calin:
Et je pense que c'est plus difficile pour le personnel de penser à venir t'en parler, parce que c'est pas non plus un truc catalogué comme "super traumatique" où l'équipe *sait* qu'il faut aller débriefer (j'ai quelques histoires comme ça dans mon entourage et ça avraiment aidé à accepter l'accouchement pas top top <3).
C'est tellement personne-dépendant ce truc...
Plein de :calin:

Pour moi le choix de la filière physio ou non doit répondre à la question "qu'est ce que j'ai envie de ressentir et de vivre pendant mon accouchement?", uniquement.
+1 <3

Et que le "physio" ne se limite pas à un choix péri ou pas péri, qu'il doit pouvoir y avoir un continuum avec péri faiblement dosée, mouvements possibles même avec péri, ventouse sans péri pourquoi pas... ce n'est pas un choix binaire noir ou blanc c'est un tableau multicolore <3

Je trouve (et les SF des filières physio le disent aussi) qu'on a une meilleure récupération après un physio qu'après une péri, mais de toutes façons la récup dépend beaucoup du fait de n'avoir aucune complication derrière donc ce n'est pas un argument de choix en soi.
 
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