Ma fille est née le dimanche 7 Avril, à 39 SA, par voie basse.
Je souhaite l'allaiter mais les débuts sont compliqués, je suis fatiguée physiquement et émotionnellement et après de multiples lectures et essais, je ne sais quelle suite donner à ce projet.
Le poids de naissance de ma fille est de 3,280 kg.
La tétée d'accueil s'est bien passée et son attitude au sein lors de la première journée n'a pas généré d'inquiétude auprès de l'équipe de la maternité. De mon côté, plusieurs choses m'ont alertées : elle dormait beaucoup et se montrait difficilement réveillable, tétait peu quand je lui proposais et il m'a semblé produire peu de colostrum.
À J1 a eu lieu un premier refus du sein de sa part, avec une importante crise de pleurs que j'ai interprété comme de la frustration de ne pouvoir se nourrir à sa faim. À J2, sa perte de poids a atteint 10% de son poids de naissance, elle a déclaré une jaunisse et il a été décidé de compléter les essais de tétée en la nourrissant au biberon de lait maternel toutes les 3h, en la stimulant beaucoup pour qu'elle s'éveille (change avant tétée, tétée en body ou en couche, etc...). J'ai commencé à tirer mon lait le plus fréquemment possible et ait pu obtenir des quantités systématiquement suffisantes voire supérieures à ce qu'elle prenait dès J3. Il a été observé une reprise de poids à J3, suivie d'une petite perte à J4 et une nouvelle reprise à J5 qui a permis que nous sortions de la maternité. Les essais de tétée à J2 et J3 ont été peu fréquents.
De multiples observations et essais ont été réalisés à la maternité pour améliorer la mise au sein : utilisation d'une seringue avec canule au doigt ou au mamelon (peu concluant), différentes postures (peu concluant), différentes approches des auxiliaires de puériculture... c'est finalement l'utilisation de bouts de sein de taille adapté qui a permis de dépasser le refus de prendre le sein de J1 et J2.
Mes seins se sont rapidement engorgés, ce qui a évidemment compliqué les choses. Ils ont toujours tendance à s'engorger si le délai entre deux sessions au tire lait excède les 4h. J'ai également eu des crevasses et une abrasion totale de le peau des deux mamelons qui ont heureusement cicatrisé rapidement.
De retour à la maison, ma fille a continué à dormir beaucoup la journée et à manifester sa faim la nuit. Nous avons continué à lui proposer de se nourrir toutes les 3h la journée, et à la demande la nuit. Les tétées se sont allongées (jusqu'a 40mn/1h) et ne me semblent pas beaucoup plus efficaces. Ma fille fait de nombreuses pauses, s'endort rapidement au sein et doit être constamment stimulée pour se réveiller, et réclame 20 à 30 mn à la fin d'une tétée.
En journée, jusqu'à il y a trois jours, je complétais les tétées avec la seringue, mais la quantité de lait complémentaire augmentant (jusqu'à 60mL avec une petite seringue de 10mL), ma crainte de blesser ses gencives et la muqueuse de sa bouche ainsi que le constat d'une modification de sa technique de succion une fois la canule introduite m'ont fait renoncer. Ainsi, alors que nous réservions le biberon lors de son réveil entre 2 et 4h du matin, donné par le papa pour que je puisse me reposer (ce que je ne parviens pas à faire, car je suis réveillée par les pleurs et les tensions et douleurs dans les seins m'amenant à tirer mon lait), nous lui donnons maintenant quand elle réclame en journée, lorsque les tétées (proposées alors qu'elle est peu éveillée mais montre des signes de faim) ne parviennent pas à apaiser sa faim. Je supporte de moins en moins ses pleurs lorsque je tente de lui donner le sein sans les bouts de sein (ce qu'elle accepte rarement) ou lorsqu'elle réclame après deux sessions de 45mn à 1h entrecoupées d'un change, après lesquelles je finis par vider mes seins en tirant mon lait. Actuellement, je tire entre 70 et 190 mL (110 mL le plus fréquemment) en tout en fonction du moment de la journée et de la nuit, et d'une éventuelle sollicitation par une tétée juste avant. Elle prend entre 50 et 100 ml au biberon, en fonction du moment.
Une fois par jour, j'essaie de faire précéder une tétée d'un temps de peau à peau.
Les pesées à J6, J10 et J12 (par sage-femme à domicile et pédiatre) montrent une stabilisation autour de son poids de naissance, et celle effectuée hier à J16 sur une balance domestique (donc approximative) semble tout de même montrer une prise de poids. Cela reste tout de même une inquiétude pour moi.
J'observe que nous avons du mal à trouver une position qui nous convienne à toutes les deux lorsqu'elle est peu éveillée (particulièrement hypotonique) ou énervée (particulièrement hypertonique, en hyperextension, repousse mes seins, s'oriente vers mes mains plutôt que vers le mamelon, mets ses mains dans sa bouche, pousse avec les jambes...). J'alterne entre position latérale, position BN et madones en fonction des moments, de son éveil et de mon état de fatigue. Elle a également du mal à trouver le mamelon et à s'y accrocher (y compris parfois avec la téterelle) et prend peu l'aréole.
Je me pose de multiples questions et l'épuisement ne facilitant pas les choses, je suis de moins en moins confiante, ai l'impression d'aller dans le mauvais sens, de martyriser ma fille et de me martyriser en m'acharnant à vouloir la nourrir au sein alors que cela ne couvre pas ses besoins et que mes efforts entre multiples propositions et double tâche avec le tire-lait semblent vains. J'ai aussi été assez refroidie par le défilé des auxiliaires de puéricultures à la maternité et ai du mal avec l'idée d'être observée et accompagnée physiquement par qui que ce soit.
Mes questions principales sont les suivantes :
- Faut-il continuer à stimuler ma fille la journée si elle ne réclame spontanément, et si oui, à quelle fréquence ?
- L'usage d'un DAL serait-il intéressant ?
- Est-il prématuré d'essayer de ne pas utiliser les bouts de sein ?
- Dois-je envisager un tire-allaitement exclusif (ce qui, à ce stade, me rend très triste et m'inquiète étant donné la charge de travail) ?
Merci beaucoup pour votre lecture de ce long message, et par avance pour vos réponses !
Je souhaite l'allaiter mais les débuts sont compliqués, je suis fatiguée physiquement et émotionnellement et après de multiples lectures et essais, je ne sais quelle suite donner à ce projet.
Le poids de naissance de ma fille est de 3,280 kg.
La tétée d'accueil s'est bien passée et son attitude au sein lors de la première journée n'a pas généré d'inquiétude auprès de l'équipe de la maternité. De mon côté, plusieurs choses m'ont alertées : elle dormait beaucoup et se montrait difficilement réveillable, tétait peu quand je lui proposais et il m'a semblé produire peu de colostrum.
À J1 a eu lieu un premier refus du sein de sa part, avec une importante crise de pleurs que j'ai interprété comme de la frustration de ne pouvoir se nourrir à sa faim. À J2, sa perte de poids a atteint 10% de son poids de naissance, elle a déclaré une jaunisse et il a été décidé de compléter les essais de tétée en la nourrissant au biberon de lait maternel toutes les 3h, en la stimulant beaucoup pour qu'elle s'éveille (change avant tétée, tétée en body ou en couche, etc...). J'ai commencé à tirer mon lait le plus fréquemment possible et ait pu obtenir des quantités systématiquement suffisantes voire supérieures à ce qu'elle prenait dès J3. Il a été observé une reprise de poids à J3, suivie d'une petite perte à J4 et une nouvelle reprise à J5 qui a permis que nous sortions de la maternité. Les essais de tétée à J2 et J3 ont été peu fréquents.
De multiples observations et essais ont été réalisés à la maternité pour améliorer la mise au sein : utilisation d'une seringue avec canule au doigt ou au mamelon (peu concluant), différentes postures (peu concluant), différentes approches des auxiliaires de puériculture... c'est finalement l'utilisation de bouts de sein de taille adapté qui a permis de dépasser le refus de prendre le sein de J1 et J2.
Mes seins se sont rapidement engorgés, ce qui a évidemment compliqué les choses. Ils ont toujours tendance à s'engorger si le délai entre deux sessions au tire lait excède les 4h. J'ai également eu des crevasses et une abrasion totale de le peau des deux mamelons qui ont heureusement cicatrisé rapidement.
De retour à la maison, ma fille a continué à dormir beaucoup la journée et à manifester sa faim la nuit. Nous avons continué à lui proposer de se nourrir toutes les 3h la journée, et à la demande la nuit. Les tétées se sont allongées (jusqu'a 40mn/1h) et ne me semblent pas beaucoup plus efficaces. Ma fille fait de nombreuses pauses, s'endort rapidement au sein et doit être constamment stimulée pour se réveiller, et réclame 20 à 30 mn à la fin d'une tétée.
En journée, jusqu'à il y a trois jours, je complétais les tétées avec la seringue, mais la quantité de lait complémentaire augmentant (jusqu'à 60mL avec une petite seringue de 10mL), ma crainte de blesser ses gencives et la muqueuse de sa bouche ainsi que le constat d'une modification de sa technique de succion une fois la canule introduite m'ont fait renoncer. Ainsi, alors que nous réservions le biberon lors de son réveil entre 2 et 4h du matin, donné par le papa pour que je puisse me reposer (ce que je ne parviens pas à faire, car je suis réveillée par les pleurs et les tensions et douleurs dans les seins m'amenant à tirer mon lait), nous lui donnons maintenant quand elle réclame en journée, lorsque les tétées (proposées alors qu'elle est peu éveillée mais montre des signes de faim) ne parviennent pas à apaiser sa faim. Je supporte de moins en moins ses pleurs lorsque je tente de lui donner le sein sans les bouts de sein (ce qu'elle accepte rarement) ou lorsqu'elle réclame après deux sessions de 45mn à 1h entrecoupées d'un change, après lesquelles je finis par vider mes seins en tirant mon lait. Actuellement, je tire entre 70 et 190 mL (110 mL le plus fréquemment) en tout en fonction du moment de la journée et de la nuit, et d'une éventuelle sollicitation par une tétée juste avant. Elle prend entre 50 et 100 ml au biberon, en fonction du moment.
Une fois par jour, j'essaie de faire précéder une tétée d'un temps de peau à peau.
Les pesées à J6, J10 et J12 (par sage-femme à domicile et pédiatre) montrent une stabilisation autour de son poids de naissance, et celle effectuée hier à J16 sur une balance domestique (donc approximative) semble tout de même montrer une prise de poids. Cela reste tout de même une inquiétude pour moi.
J'observe que nous avons du mal à trouver une position qui nous convienne à toutes les deux lorsqu'elle est peu éveillée (particulièrement hypotonique) ou énervée (particulièrement hypertonique, en hyperextension, repousse mes seins, s'oriente vers mes mains plutôt que vers le mamelon, mets ses mains dans sa bouche, pousse avec les jambes...). J'alterne entre position latérale, position BN et madones en fonction des moments, de son éveil et de mon état de fatigue. Elle a également du mal à trouver le mamelon et à s'y accrocher (y compris parfois avec la téterelle) et prend peu l'aréole.
Je me pose de multiples questions et l'épuisement ne facilitant pas les choses, je suis de moins en moins confiante, ai l'impression d'aller dans le mauvais sens, de martyriser ma fille et de me martyriser en m'acharnant à vouloir la nourrir au sein alors que cela ne couvre pas ses besoins et que mes efforts entre multiples propositions et double tâche avec le tire-lait semblent vains. J'ai aussi été assez refroidie par le défilé des auxiliaires de puéricultures à la maternité et ai du mal avec l'idée d'être observée et accompagnée physiquement par qui que ce soit.
Mes questions principales sont les suivantes :
- Faut-il continuer à stimuler ma fille la journée si elle ne réclame spontanément, et si oui, à quelle fréquence ?
- L'usage d'un DAL serait-il intéressant ?
- Est-il prématuré d'essayer de ne pas utiliser les bouts de sein ?
- Dois-je envisager un tire-allaitement exclusif (ce qui, à ce stade, me rend très triste et m'inquiète étant donné la charge de travail) ?
Merci beaucoup pour votre lecture de ce long message, et par avance pour vos réponses !