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 Sevrage nuit et séparation / allaitement et autonomie

Jolait

Colostrum
Bonjour à toutes,
J'aurais aimé l'avis de celles qui ont déjà vécu cette expérience : j'hésite à entamer un sevrage de nuit pour ma fille de 2 ans et 4 mois. Il se trouve que nous avons vécu pas mal de chamboulements ces derniers mois, avec la séparation avec le père, le déménagement campagne>Paris, le changement de crèche pour elle (l'adaptation n'est toujours pas facile après presque 2 mois).

Le topo : première et unique enfant, allaitée depuis la naissance, césarienne, RGO interne sa première année, sommeil toujours difficile. Elle ne fait déjà plus de sieste (à 2 ans on me dit que c'est trop tôt). Mange bien.

Séparation pas simple, son père vit dans le sud de la France et je suis retournée vivre à Paris, mais il vient un weekend sur deux. Il ne la voit qu'en journée sam+dim, car la nuit je l'allaite encore pas mal. Il voudrait l'avoir aussi la nuit.

Allaitement (si crèche) : le matin au réveil, au retour de la crèche, le soir pour s'endormir, la nuit au moins 3 ou 4 fois (parfois beaucoup plus !).
Si pas crèche : une tétée en plus en milieu de matinée, et une ou deux autres max (midi et aprèm).

Sommeil : pas de sieste (gloups...), endormissement uniquement au sein, terreurs nocturnes fréquentes.
Elle dormait dans sa chambre et son lit dans le sud (je la portais dans mon lit à chaque réveil/tétée), depuis ses 7 mois (cododo avant). Mais depuis la séparation et Paris elle dort avec moi dans mon lit (plus le courage de me lever + chambre placard pour elle, je culpabilise un peu...). Mais je culpabilise de cette régression, et elle est hyper collée à moi depuis Paris, adaptation difficile à la nouvelle crèche, etc...

J'aimerais calmer l'allaitement car épuisée. Mais pas sûre non plus que le sevrage lui fera faire mieux ses nuits !
Son père voudrait pouvoir la garder la nuit (pour les weekends, mais aussi ensuite pour une semaine entière de vacances).
Elle est cependant très collée à moi, et elle me réclame surtout à partir du 2e jour avec son père.

D'après vous, j'entame un sevrage partiel la nuit ? Ou est ce que ce n'est pas le moment et j'attends encore quelques mois que tout se tasse ? (elle commence la maternelle en septembre, donc encore un changement...).

Et j'en profite pour poser une autre question, sur l'allaitement et autonomie (peut être que je devrais faire un autre post ?) :
Ma fille est super éveillée, curieuse, intelligente, gentille (avec bcp de caractère, période de l'opposition en plus !), mais j'ai peur de la rendre trop dépendante de moi, des seins, (elle est totalement accroc, en mode kiff absolu de téter) et surtout de l'empêcher à devenir plus autonome (elle n'arrive pas à jouer seule si je suis là, elle me colle).
Vous en pensez quoi ? Est ce qu'un allaitement long (plus de 3 ans) risque de rendre un enfant moins autonome, comme me l'ont suggéré plein de médecins, pédiatres, thérapeutes, ou autres professionnels de la santé ?
Une psy m'a aussi dit qu'elle risquait d'avoir des problème d'oralité (vouloir avoir toujours un truc en bouche, genre clope, nourriture, etc) quand elle sera grande. Savez vous s'il y a des études là dessus ?

Merci beaucoup de vos avis, conseils, liens, lectures ou autres sur ces points !!!
Bises à toutes :)
 

Pangolin

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,

Pfff... que de bouleversements ces derniers mois, pour ta fille comme pour toi. C'est bien normal que ta fille soit collée à toi +++. Bravo pour tout ce que tu as mis en place pour la rassurer : cododo, nombreuses tétées, elle fait le plein de réassurance quand tu es là. Tu es une super Maman!

On a déménagé l'an dernier, ma fille avait 2 ans, elle s'est remise aussi à téter +++, ça me semble plutôt normal comme réaction. Je suis contente d'avoir répondu à son besoin, et d'avoir attendu quelques mois avant de limiter les tétées et de sevrer de nuit. Mais toi tu es seule avec ta fille, tu as le droit d'avoir besoin de plus de repos.

Tu dis que le papa aimerait la garder la nuit le week end où il l'a, est ce que tu lui fais confiance pour l'accompagner avec bienveillance si elle se réveille? Parfois les enfants s'endorment facilement sans téter quand maman n'est pas là, et se rendorment plus facilement aussi. Si tu pouvais aussi la filer au papa une nuit de temps en temps, ça te permettrait de te reposer... et d'avancer doucement sur le chemin du sevrage nocturne, en montrant à ta fille qu'elle peut dormir sans téter.
 

Jolait

Colostrum
Merci Pangolin de ta réponse ! Et merci de ta bienveillance :) C'est vrai que c'est une période très difficile (je n'ai pas souhaité cette séparation) et épuisante.
Oui, je crois que je fais confiance au père pour qu'il la garde la nuit, il l'aime de tout son coeur, malgré qu'il soit plus détaché émotionnellement. De toute façon, je n'ai pas le choix, il va y avoir bientôt le jugement (un weekend sur 2 et la moitié des vac) et il faudra bien qu'elle reste avec lui, nuit incluse...
Tu penses qu'un enfant peut dormir plus facilement sans (trop) réclamer le sein, si la maman n'est pas présente ? Ca me rassurerait. Le père m'appèlera si vraiment elle hurle beaucoup, mais il est du genre à ne pas trop flancher devant des pleurs...
J'avais aussi pensé lui proposer le biberon avec de l'eau (ou même du lait) pour que le papa ait une alternative en cas de pleurs la nuit.
Mais j'avoue que je dois moi aussi travailler cette "séparation".... 48h d'affilé je n'ai jamais fait ! Autant j'ai besoin de repos, autant elle va terriblement me manquer...
Les séparations c'est vraiment un truc dur à gérer. On n'imagine pas avant de le vivre...
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
C’est dur cette période de gros changements, tant pour toi @Jolait que pour ta fille. Tout comme toi, elle a perdu quelques repères et doit s’adapter à une nouvelle vie, ça me semble plus que normal que ça demande du temps et que ça provoque une certaine « régression » au niveau du sommeil, du besoin de proximité et de tétées… Tu es une super maman de répondre à ses besoins, c’est ce qui lui permettra de retrouver de la sérénité et sa nouvelle place dans cette nouvelle vie !
Mais cela demande pour toi une grande dévotion et, je suppose, une grosse fatigue… 🫂

Je suis toujours avec le papa pour ma part mais j’ai ressenti et je ressens la même chose que ce que tu décris (je n’ai jamais laissé mon Louveteau pour une nuit, il aura 3 ans en juillet). On l’a laissé à sa marraine pour la première fois en soirée au mois de novembre, j’étais sereine alors qu’au moment de réserver le concert où nous allions (résa faite 1 an plus tôt) l’idée de le laisser le soir m’angoissait ++.
Mais 1 an s’est passé et je l’ai senti prêt, donc moi aussi. Le papa, lui, a un peu plus stressé étonnamment et c’est encore le cas aujourd’hui quand on s’accorde un petit temps en journée, alors qu’il n’a aucun souci à partir plusieurs jours (boulot ou autre) quand il sait que notre fils est avec moi 😄

Tout ça pour dire que chaque personne deale avec ses besoins, ses peurs, ses inquiétudes (y compris le bébé/bambin !) et que tout le monde finit par trouver comment faire pour que tout se passe au mieux.

Dans ton cas je conçois que l’idée de la séparation d’une nuit soit difficile et encore plus celle de la semaine de vacances. Je pense que ce sera une étape dure à passer mais que tu y verras plus clair le moment venu, et j’espère, tu seras rassurée de voir que ça se passe pas trop mal !

Mon mari a géré une seule fois le coucher/début de nuit lorsque j’ai eu un dîner de travail en décembre (donc Louveteau avait 2 ans et 5 mois) et ça me stressait un peu mais ça s’est très bien passé, ils ont trouvé leur façon de faire.
Je pense sincèrement qu’à cet âge un bambin comprend que maman n’est pas là et trouve comment faire autrement. Surtout si tu verbalises le truc 48h ou 24h avant (ce que je fais systématiquement) : « tu sais, demain, tu vas passer la journée et le dodo avec Papa, c’est lui qui va te faire faire x activités, te donner à manger, te lire l’histoire du soir, t’accompagner à faire dodo.. maman ne sera pas là, ça va faire un peu bizarre mais tu verras tout va bien se passer, maman pensera à toi et on se retrouvera vite » bon tu adaptes selon ce qui te parle, ce qui lui parle à elle.
Ne pas en faire trop non plus mais semer la graine et voir comment c’est accueilli. Même si tu n’as pas l’impression qu’elle écoute ou comprend, je suis persuadée que si.

Quant au fait que des pros de santé t’aient menacée de rendre ton enfant peu autonome etc, pour moi ce sont des balivernes totales. Au contraire : plus tu remplis son réservoir d’amour et de confiance, plus elle pourra faire sa petite vie en toute sérénité. Quand elle sera prête. Des régressions dans des événements particuliers de vie ne remettent pas ça en cause.
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Une psy m'a aussi dit qu'elle risquait d'avoir des problème d'oralité (vouloir avoir toujours un truc en bouche, genre clope, nourriture, etc) quand elle sera grande. Savez vous s'il y a des études là dessus ?
Quelles études a-t-elle fourni sur ces points ? Ça serait intéressant de pouvoir les lire.
 

Pangolin

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je t'envoie des brouettes de soutien. Que c'est difficile une séparation, surtout non souhaitée, avec un enfant encore petit.

C'est super que tu puisses faire confiance au papa pour les nuits. A l'âge de ta fille, elle peut comprendre que tu n'es pas là cette nuit, et on est nombreuses ici à avoir été surprises de la "facilité" avec laquelle nos bambins se sont passés de nous pour une nuit ou deux en notre absence. J'imagine que tu lui expliqueras bien avant ce qui va se passer et pourquoi.

Les premières fois où je me suis absentée ma fille a été triste évidemment, mais c'est allé. Elle a demandé à m'appeler en visio, a dit à son papa qu'elle aimerait téter et que je sois là, et puis elle s'est endormie sans hurler et s'est moins réveillée que quand j'étais là (alors qu'à ce moment là elle tétait encore plusieurs fois par nuit). Moi par contre j'étais dans mes petits souliers! Mais c'est allé aussi.
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Pangolin c’est marrant que ta fille ait demandé à t’appeler en visio ! J’aurais tendance à croire que voir/parler à maman aurait réactivé la tristesse et je préfère recevoir des photos de la part de la personne qui garde mon enfant que de proposer une visio.
Mais là vu que c’est ta fille qui l’a réclamé et que ça a eu l’air de l’aider.. c’est trop chouette !
 

Jolait

Colostrum
Merci beaucoup les filles pour vos réponses et votre soutien... c'est adorable !
Ca me réconforte déjà sur le fait de garder l'allaitement encore... tant que le père ne réclame pas le sevrage pour les nuits, en tout cas.

J'alterne des moments où je me dis que l'allaiter est FORCEMENT ce qu'il y a de meilleur pour elle, et des moments où je crains cette fameuse dépendance/manque d'autonomie et problème d'oralité.
Du coup parfois je m'énerve la nuit quand elle réclame la énième tétée, je lui dis "tu es grande, il est temps que tu apprennes à dormir par toi même ! Et j'ai besoin de dormir !! "... et je m'en veux ensuite de m'être énervée ! Gloups...
Vous arrivez à garder votre calme la nuit, pour celles qui allaitent beaucoup ? Vous avez des techniques pour garder votre calme même quand vous êtes épuisées ?

Pour lui parler, oui, je le fais déjà énormément, elle comprend absolument tout.

Pour la visio, bonne idée. Je fais déjà une visio avec le père de temps en temps, quand elle le réclame. Ca lui fait du bien, et à peine quelques minutes lui suffise pour qu'elle dise d'elle même "au revoir !" à son père et veuille raccrocher...
Par contre le plus difficile c'est les weekends où il vient, il la garde la journée et le soir elle est super-méga-excitée et difficile à gérer, coucher, etc.
Je pense que ce n'est pas simple pour un bout de chou de cet âge de gérer émotionnellement l'absence totale du père pendant 2 semaines, puis le voir beaucoup 2 jours d'affilés... ce n'est pas naturel ni fluide... On a beau me dire de ne pas m'inquiéter, parce qu'il y a déjà plein d'enfants issus de divorces, ca ne me rassure aucunement et j'ai peur de l'impact sur ma fille à long terme et de l'abimer... des questions pas simples. Même si évidemment je fais tout pour que ca se passe le mieux possible, avec elle, avec le père, avec moi même...
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Du coup parfois je m'énerve la nuit quand elle réclame la énième tétée, je lui dis "tu es grande, il est temps que tu apprennes à dormir par toi même ! Et j'ai besoin de dormir !! "... et je m'en veux ensuite de m'être énervée ! Gloups...
Vous arrivez à garder votre calme la nuit, pour celles qui allaitent beaucoup ? Vous avez des techniques pour garder votre calme même quand vous êtes épuisées ?
Oh oui… Quel humain normalement constitué n’aurait jamais jamais craqué face au manque de sommeil, à l’épuisement, aux nombreuses sollicitations de nuit de son enfant ? Allaitement ou pas, d’ailleurs, qu’on se le dise…
Alors moi aussi parfois j’ai haussé la voix, eu des réactions brusques que j’ai regretté aussitôt parce que mon bambin ne faisait rien pour m’énerver moi, volontairement ; il avait juste encore des besoins pour se rendormir paisiblement, parce que depuis sa naissance il avait toujours dormi avec/près de moi, avec le sein à disposition et sans tétine (il ne l’a jamais prise et ça me convenait bien). Ce n’est pas une bonne ni une mauvaise habitude : juste une habitude, qui n’est jamais devenue assez problématique pour que je veuille changer les choses, même s’il y a eu certaines périodes qui ont été plus dures que d’autres en termes de sommeil (le papa ne s’est jamais occupé des nuits donc pas de relais, mais encore une fois c’est quelque chose qui me convenait parfaitement, je ne voulais pas de son aide la nuit).
Et tout comme toi je me suis longtemps questionnée : est-ce que les choses allaient évoluer naturellement vers de meilleures nuits si je continuais comme ça ? Est-ce que mon fils saurait un jour espace ses réveils, se rendormir parfois seul, si je n’impulsais pas moi-même un changement plus ou moins brutal ? En gros, si je continuais comme ça, est-ce que je ne m’enfermerais pas dans ces nuits à sollicitations répétées pendant encore de longues années ?
Mon fils a dormi dans mon lit jusqu’à ses 2 ans et demi. Puis on lui a proposé un lit cabane au sol dans sa chambre parce que j’ai senti que c’était le bon moment pour lui faire découvrir. Il était super fier et content d’avoir sa chambre, son lit de grand. Il n’a plus jamais voulu dormir dans le lit de maman… Ce que j’ai regretté les premières semaines car les réveils continuaient ! Alors je me levais, c’était encore plus fatiguant.. Je me suis dit qu’on ne s’en sortirait jamais. J’alternais entre tenir bon et revenir au lit avec mon mari après chaque rendormissement, ou me rendormir avec mon fils quand vraiment c’était trop dur. Et puis sans que je ne fasse rien, sans doute juste le temps d’adaptation ou le hasard (on ne saura jamais), il a commencé à faire de super nuits ! Qu’il n’avait plus jamais faites depuis que j’avais repris le travail à ses 2,5 mois (avant il dormait entre 5 et 7h d’affilée). Des 21h-3 ou 4 voire 5h du matin. Il y a toujours un réveil, plus ou moins tardif, mais toi qui connais des nuits avec bien plus de réveils que ça, comme j’en ai connues pendant 2 ans et demi, tu comprendras que c’est une amélioration incroyable et je me sens plus reposée que jamais. Bien sûr il y a encore des « mauvaises » nuits avec davantage de réveils, sans que je sache pourquoi, et les meilleures nuits reviennent..

Bref, c’était un retour d’expérience comme beaucoup pourront t’en apporter de différents, mais je crois qu’il y a bien un facteur commun entre tous les parents (sauf quelques chanceux triés sur le tas) : on galère tous avec le sommeil. On fait tous avec ce qu’on a, et comme on peut/veut.
Je n’ai jamais pu laisser mon bébé ou bambin pleurer, encore aujourd’hui. Non négociable. J’ai parfois essayé de lui expliquer que la nuit, les tétées font dodo : certaines périodes il accepte, d’autres il rejette complètement l’idée et fait de grosses crises de pleurs qu’il m’est impossible de supporter, donc je lui donnais le sein, tant pis. D’autres mamans auraient tenu bon et a priori les bambins s’adaptent au bout de quelques nuits, on trouve d’autres moyens de les réconforter et de les apaiser.
Moi j’ai fait avec ce qui me parlait, ce dont j’étais convaincue, ce qui ne m’a pas empêchée de me questionner, de m’inquiéter… mais je pense que tant qu’on est dans ce qui nous parle, dans ce qu’on ressent et sent (faire confiance à son instinct !), alors on suit sa propre voie, sans regret !
 
Dernière édition:

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Vous en pensez quoi ? Est ce qu'un allaitement long (plus de 3 ans) risque de rendre un enfant moins autonome,
J'ai allaité mon aînée 6 ans. Je pense que c'est quand même assez long. Ma fille, qui a maintenant 7 ans, est particulièrement autonome. Elle va seule à l'école, veut tout faire toute seule, et je ne vois aucun rapport entre l'allaitement et l'autonomie. Est ce qu'un enfant qui mange du riz est plus autonome qu'un autre qui mange des pâtes ? Bien sûr que non. Alors pourquoi les enfants allaités seraient moins autonomes que les autres ?
Une psy m'a aussi dit qu'elle risquait d'avoir des problème d'oralité (vouloir avoir toujours un truc en bouche, genre clope, nourriture, etc) quand elle sera grande. Sav
De la part d'une psychologue je trouve cela inquiétant de dire des choses sans fondement scientifique
 

CoFr

Montée de lait
(elle est totalement accroc, en mode kiff absolu de téter)
Je t'envoie plein de courage pour cette periode pas facile pour tout le monde.
J'ai pas lu toutes les réponses, mais mon premier a eu un moment bers les 1.5 ans je dirai où il semblait très accroc aux tétées. A un moment, ma mère m'a dit quelque chose comme : je crois que tu devrais l'aider à apprendre à gérer ses frustrations autrement qu'en tétant...
Et au final, j'ai appris à lui dire non parfois, quand c'était pas le bon moment pour moi. Et plutôt faire un câlin. Ca n'a pas été forcement facile mais je pense que c'était bien. Donc il n'as pas du tout arrêter de téter. Mais parfois je lui disais "pas maintenant". Je pense qu'un allaitement long n'a aucun rapport avec l'autonomie. Par contre, les parents doivent savoir dire non parfois (pour la sécurité, l'hygiène, le respect des autres, etc.). Et je dirai que comme la tétée se fait à 2, il faut que les 2 personnes soient consentantes. Je voulais bien les tétées mais que ce soit le seul moyen que mon enfant ait pour se réconforter (ca dépend aussi de l'âge de l'efant...)

Et par rapport à la nuit avec le papa. Si tu as assez de confiance, je serais d'avis que ca aiderait ta fille au contraire ! De mon côté, les premières nuits sans maman, n'ont pas été les plus faciles au début pour le papa, mais ca s'est très vite amélioré. Et à 2 ans, il n'y avait plus aucun problème.
Je e souhaite de pouvoir en profiter pour te reposer et faire des choses pour toi ! Plus tu seras convaincue que ca ira et que c'est bien pour toi et pour elle, le mieux ca ira ! (je veux dire que malgré nous on transmet nos peurs/angoisses à nos enfants).
Tout bon courage !
 

CoFr

Montée de lait
J'alterne des moments où je me dis que l'allaiter est FORCEMENT ce qu'il y a de meilleur pour elle, et des moments où je crains cette fameuse dépendance/manque d'autonomie et problème d'oralité.
Tu gères super bien ! Oui l'allaitement est forcement le meilleur pour elle tant que tu le penses.
L'allaitement la nuit par contre n'est pas nécessaire en soi, mais plutôt une habitude prise.
Et là, passer la nuit avec son papa peut l'aider à se rendre compte qu'elle y arrive aussi. Mais tout changement d'habitude ne se fait pas forcement en 1 jour... Boire un peu d'eau la nuit au début peut aider certains enfants....
 

Jolait

Colostrum
Merci à toutes pour vos encouragements et vos messages de soutien ! Et désolée de cette réponse tardive... enchainement d'otites, de grippe et de gastro... gloups !

Oui ici tous les médecins, pédiatres, psy et même les crèches que j'ai vu m'ont dit qui était temps d'arrêter de l'allaiter à son âge ! (2 ans et demi) Tous, sans exception... (est ce lié à Paris ? je ne sais pas).
Je me cache pour allaiter en public évidemment.

Pour l'instant je vais donc continuer à l'allaiter à la demande, mais j'essaie de lui parler beaucoup et de lui expliquer que téter autant, c'est pour les "tout bébé". Je lui dis qu'elle a grandit et qu'on peut continuer à téter, mais moins... Pour l'instant je ne sais pas si elle comprend, en tout cas elle n'en a pas envie ! haha. Elle tète toujours autant la nuit (3 à 6 fois, ou plus si malade) et en journée (3 à 6 fois aussi environ).
Et elle reste collée-collée à moi...

J'en profite pour poser une autre question, liée à tout ça (ou devrais je faire un autre post ?) :
- quand je suis à bout, énervée et que je la gronde, je lui dis : "si tu continues à crier/pleurer/faire ton caprice, je sors !" (je sors de la pièce, je pars/m'éloigne). Ca la calme en général... Mais je culpabilise beaucoup, car elle semble terrifiée voire TERRORISEE à l'idée que je "sorte" et m'éloigne d'elle. Elle hurle, quand je le dis, et elle finit par dire "oui oui oui !" pour dire "oui je me calme, d'accord, ne pars pas maman !!!". Ca me fend le coeur... J'ai peur que ca touche sa blessure d'abandon suite à la séparation (qui est une sorte d'abandon du père) et au déménagement.
Vous en pensez quoi ??

Quelle stratégie éducative pourrais-je utiliser à la place de ce fameux "calme toi, ou je sors/pars !" d'après vous ?

Quand je l'utilise, je suis vraiment à bout... mais ca arrive assez souvent (plusieurs fois par semaine sans doute), et j'ai vraiment peur de développer sa blessure d'abandon ! Ca me fait tant de peine !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Salut,
Pour les crises, à 2 ans, il y en a encore beaucoup, c'est très énervant, et avec le recul je n'ai pas l'impression qu'il y ait grand chose "d'éducatif" à en faire (évidemment qu'il faut poser les limites, mais la journée peut commencer par du roulage par terre parce que j'ai eu l'outrecuidance de poser mes fesses sur le mauvais tabouret. Même en cherchant bien, pas moyen d'en faire un évènement instructif pour l'enfant).
La bonne réponse, c'est celle qui permet au parent de tenir sa barque.
Si tu sors parce que c'est ta seule solution pour ne pas lui hurler dessus ou la brutaliser c'est une bonne réponse.
Si tu peux faire autrement parce que sa réaction est douloureuse pour toi, il y a d'autres réponses possibles.
J'ai des copines qui ont un coin ou une chaise de colère pour les enfants de 2 ans (le "au coin" charrie de vieux relents de bonnet d'âne, mais l'enfant reste sur la touche, comme au foot, il n'est pas totalement exclu ; je trouve l'idée moins angoissante que de voir le parent déserter le terrain). Moi j'ai un peu lache l'affaire et je me contente de me mettre en "off"; je suis la, mais je vaque à mes occupations sans spécialement interagir avec l'enfant (je considère la colère comme un non-événement, une fois que les règles de sécurité sont respectées bien sûr), et je n'y fais plus "spécifiquement "attention. Quand je sens que ça se tasse, j'ouvre les bras ou je detourne l'attention de l'enfant, si ça marche on n'en parle plus, jusqu'à la fois suivante.
Ce n'est pas de l'ignorance pour blesser, je prends acte de sa colère et du fait que ce n'est pas en mon pouvoir d'y remédier.
Et j'ai aussi un espèce de kiai, ou cri primal, quand j'en ai vraiment marre, une sorte de son rauque et guttural qui a le mérite d'interpeller les enfants même si ça les fait un peu marrer quand même. (Ça et le fait de râler aussi).
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ma fille non plus n'aimait pas que je nous éloigne à cet âge. Pour les crises, je pratiquais surtout l'ignorance.
 

Pangolin

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,
Ici ça n'a jamais été possible d'ignorer les crises, elle se faisait mal. J'acceptais et verbalisais ses émotions, je la prenais dans mes bras et j'attendais que ça passe, en disant des trucs du genre "je vois que c'est très dur pour toi", "tu es très en colère" ou "il y a une tempête qui se déchaine à l'intérieur de toi".

Edit : si c'était le soir, et si j'avais l'impression que c'était la fatigue, c'était tétée dans le lit. Je l'ai pas fait souvent parce que le brossage des dents c'esr important, mais parfois il n'y a pas le choix. Quand je la pensais sevrée cet été c'était biberon et au dodo.
 
Dernière édition:

Amilli

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour et plein de soutien !
Pour ce qui est de la nuit sans maman en cas d'allaitement nocturne, mon fils de 20 mois a passé plusieurs fois une nuit chez ses grands parents, sans nous donc, et cela s'est bien passé. Des réveils bien sûr, mais comme sa grand mère est une figure de référence affective, elle l'a bien rassuré à chaque fois et il s'est bien rendormi 🙏
Cela n'a pas empêché mon fils de réclamer la tétée dès le retour de maman, mais quand je ne suis pas là, s'il est en confiance c'est possible de faire autrement y compris la nuit.
Pour ce qui est des "régressions" que tu observes, cela me semble normal vu le chamboulement de votre situation familiale.
Outre le fait que son père n'est plus là toute la semaine, votre fille doit bien sentir que la relation entre ses deux parents a changé. Je suppose qu'elle a besoin de temps et de réassurance pour s'y adapter.
De plus, à son âge, il peut y avoir encore des petits retours en arrière dûs à son développement cognitif, on a observé cela avec notre aîné jusqu'à presque 4 ans. On a pas trouvé mieux que d'accompagner en s'adaptant, entre deux fenêtres d'autonomie. Ça finit par passer comme c'est venu même si parfois c'est long...
Plein de courage et de soutien pour que cela se passe au mieux pour ta fille et pour vous 🙏
 

Joie

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour à toutes,
J'aurais aimé l'avis de celles qui ont déjà vécu cette expérience : j'hésite à entamer un sevrage de nuit pour ma fille de 2 ans et 4 mois. Il se trouve que nous avons vécu pas mal de chamboulements ces derniers mois, avec la séparation avec le père, le déménagement campagne>Paris, le changement de crèche pour elle (l'adaptation n'est toujours pas facile après presque 2 mois).

Le topo : première et unique enfant, allaitée depuis la naissance, césarienne, RGO interne sa première année, sommeil toujours difficile. Elle ne fait déjà plus de sieste (à 2 ans on me dit que c'est trop tôt). Mange bien.

Séparation pas simple, son père vit dans le sud de la France et je suis retournée vivre à Paris, mais il vient un weekend sur deux. Il ne la voit qu'en journée sam+dim, car la nuit je l'allaite encore pas mal. Il voudrait l'avoir aussi la nuit.

Allaitement (si crèche) : le matin au réveil, au retour de la crèche, le soir pour s'endormir, la nuit au moins 3 ou 4 fois (parfois beaucoup plus !).
Si pas crèche : une tétée en plus en milieu de matinée, et une ou deux autres max (midi et aprèm).

Sommeil : pas de sieste (gloups...), endormissement uniquement au sein, terreurs nocturnes fréquentes.
Elle dormait dans sa chambre et son lit dans le sud (je la portais dans mon lit à chaque réveil/tétée), depuis ses 7 mois (cododo avant). Mais depuis la séparation et Paris elle dort avec moi dans mon lit (plus le courage de me lever + chambre placard pour elle, je culpabilise un peu...). Mais je culpabilise de cette régression, et elle est hyper collée à moi depuis Paris, adaptation difficile à la nouvelle crèche, etc...

J'aimerais calmer l'allaitement car épuisée. Mais pas sûre non plus que le sevrage lui fera faire mieux ses nuits !
Son père voudrait pouvoir la garder la nuit (pour les weekends, mais aussi ensuite pour une semaine entière de vacances).
Elle est cependant très collée à moi, et elle me réclame surtout à partir du 2e jour avec son père.

D'après vous, j'entame un sevrage partiel la nuit ? Ou est ce que ce n'est pas le moment et j'attends encore quelques mois que tout se tasse ? (elle commence la maternelle en septembre, donc encore un changement...).

Et j'en profite pour poser une autre question, sur l'allaitement et autonomie (peut être que je devrais faire un autre post ?) :
Ma fille est super éveillée, curieuse, intelligente, gentille (avec bcp de caractère, période de l'opposition en plus !), mais j'ai peur de la rendre trop dépendante de moi, des seins, (elle est totalement accroc, en mode kiff absolu de téter) et surtout de l'empêcher à devenir plus autonome (elle n'arrive pas à jouer seule si je suis là, elle me colle).
Vous en pensez quoi ? Est ce qu'un allaitement long (plus de 3 ans) risque de rendre un enfant moins autonome, comme me l'ont suggéré plein de médecins, pédiatres, thérapeutes, ou autres professionnels de la santé ?
Une psy m'a aussi dit qu'elle risquait d'avoir des problème d'oralité (vouloir avoir toujours un truc en bouche, genre clope, nourriture, etc) quand elle sera grande. Savez vous s'il y a des études là dessus ?

Merci beaucoup de vos avis, conseils, liens, lectures ou autres sur ces points !!!
Bises à toutes :)
Mon aînée a été allaitée longtemps dernière tetee peu avant ses 5 ans. Elle ne faisait qu’une seule sieste par jour bebe et à 2 ans c’etait fini la sieste à la crèche par contre à la maison il y avait une apres la tetee sieste qui durait 40 minutes à 1h. Elle a arreté les siestes a la maison à 3 ans et demi. Pour l’autonomie je pense que c’est multifactoriel. Ma fille a des pbs de motricité donc aime demander mon aide a la maison mais quand elle est a lecole elle se débrouille seule!!! Contrairement à la tetine qui fait des pbs de dents et qu’il est difficile de sevrer (je vois encore des grands de 6 ans avec parfois!!) , le sevrage du sein se fait seul et favorise une bonne croissance de la mâchoire!
 

Jolait

Colostrum
Merci à toutes pour vos réponses.
Je vais continuer l'allaitement pour le moment, et dans le lit de maman aussi, par facilité... et parce qu'en effet il y a trop de chamboulements encore dans nos vies.
Et je vais essayer de pratiquer encore plus (je le fais déjà évidemment) l'ignorance en cas de crise, sans m'éloigner d'elle dans la mesure du possible (mes oreilles en prennent un sacré coup).
Merci encore à toutes.

Savez vous s'il y a un groupe spécial pour les mamans solos par hasard ici ?
 
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