Voilà la fin d’une belle aventure de 4 ans…
Ava, tu m’as faite maman, tu m’as appris à écouter plutôt qu’entendre, à observer plutôt que voir, à aimer plutôt que réfléchir.
Tu es née trop tôt ma princesse. Tu étais si petite, si fragile et pourtant, dès la 1ère tétée, tu as su faire !
Pendant cette dernière tétée, les souvenirs me sont revenus en nombre. Je me souviens de ton talent à débusquer le sein, même dans le noir, même au travers d’un manteau. Je me rappelle également les moments d’angoisse : ton poids qui stagnait, toi, ma petite puce qu’on disait si grignette. Moi je ne voyais pas tout ça, je ne voyais que ma magnifique petite fille ! A ton 4ème mois, la pédiatre me dit que tu n’as pas assez grossi, qu’il faut compléter avec du lait artificiel. Non pas deux fois : on t’a arraché de mon ventre trop tôt, on ne nous enlèvera pas notre allaitement. Alors j’ai remué ciel et terre : rendez-vous chez une sage-femme, chez une conseillère IBCL, des journées entières à la maison avec des tétées toutes les 30 minutes pour relancer ma lactation…et puis des larmes, des doutes…et puis le chiffre qui remonte sur la balance, la joie, le bonheur de t’allaiter, simple, émouvant, tendre.
Ça y est, nous sommes enfin sur la bonne voie. Les tétées se succèdent, le poids ne nous préoccupe plus, je ne me pose même plus la question du sevrage. Je reprends le travail, tu as 6 mois, je tire mon lait pour entretenir ma lactation, tu n’as jamais accepté de prendre mon lait autrement qu’à la source. 1 an, 2 ans, 3 ans. Les années défilent à une allure folle. Les gens regardent avec étrangeté cette grande fille au sein de sa maman. Je m’en fiche, je défendrai éternellement cet allaitement. Les gens parlent de fusion, je leur réponds que l’allaitement est la base de ton autonomie.
Et puis, un jour, tu avais 3 ans, les tétées ont commencé à devenir difficiles car douloureuses : j’attendais ta petite sœur ! Tu l’as compris, de toi-même tu as diminué le rythme et la durée. Puis ta sœur est née et tu es devenue ma grande fille. Un sentiment ambivalent m’envahit : la tétée qui me paraissait si naturelle jusqu’à maintenant, me semble être devenue une régression pour toi. Tu étais si grande à mon sein ! Mais je n’ai pas voulu te sevrer à l’arrivée de ta sœur. On a encore un peu diminué le nombre de tétées, la durée, on a introduit les câlins tétées où tu ne tètes pas mais où tu câlines et bisouilles.
Nous avons décidé ensemble qu’à ton 4ème anniversaire, il serait temps d’arrêter les tétées. Je sais que tu le fais plus pour moi que pour toi. Cela me rend parfois triste. C’est un peu un échec de ce point de vue, ce n’est pas vraiment le sevrage naturel dont je rêvais.
Ta naissance nous aura marqués à jamais. Toi, tu n’arriveras que bien plus tard à te détacher de ta maman. Moi, cette naissance, ces débuts difficiles dans la maternité m’ont guidé petit à petit vers le maternage. Tu m’as faite maman, tu m’as aussi appris à être une bonne mère. Pas une mère parfaite. Juste une maman qui fait de son mieux, une maman humaine qui a ses hauts et ses bas mais qui toujours sait reconnaître et apprend de ses erreurs.
Voilà aujourd’hui, tu as pris ta dernière tétée, les larmes ont coulé et coulent encore. Des larmes nostalgiques mais aussi joyeuses car tu t’envoles vers de nouvelles aventures.
Merci à vous d'avoir lu notre histoire.
Merci la LLL pour vos conseils et votre soutien, sans vous, tout cela n’aurait pas été possible.
Merci à toi mon Ava, mon trésor. Tu es devenue une petite fille exceptionnelle. Je t’aime.
Ava, tu m’as faite maman, tu m’as appris à écouter plutôt qu’entendre, à observer plutôt que voir, à aimer plutôt que réfléchir.
Tu es née trop tôt ma princesse. Tu étais si petite, si fragile et pourtant, dès la 1ère tétée, tu as su faire !
Pendant cette dernière tétée, les souvenirs me sont revenus en nombre. Je me souviens de ton talent à débusquer le sein, même dans le noir, même au travers d’un manteau. Je me rappelle également les moments d’angoisse : ton poids qui stagnait, toi, ma petite puce qu’on disait si grignette. Moi je ne voyais pas tout ça, je ne voyais que ma magnifique petite fille ! A ton 4ème mois, la pédiatre me dit que tu n’as pas assez grossi, qu’il faut compléter avec du lait artificiel. Non pas deux fois : on t’a arraché de mon ventre trop tôt, on ne nous enlèvera pas notre allaitement. Alors j’ai remué ciel et terre : rendez-vous chez une sage-femme, chez une conseillère IBCL, des journées entières à la maison avec des tétées toutes les 30 minutes pour relancer ma lactation…et puis des larmes, des doutes…et puis le chiffre qui remonte sur la balance, la joie, le bonheur de t’allaiter, simple, émouvant, tendre.
Ça y est, nous sommes enfin sur la bonne voie. Les tétées se succèdent, le poids ne nous préoccupe plus, je ne me pose même plus la question du sevrage. Je reprends le travail, tu as 6 mois, je tire mon lait pour entretenir ma lactation, tu n’as jamais accepté de prendre mon lait autrement qu’à la source. 1 an, 2 ans, 3 ans. Les années défilent à une allure folle. Les gens regardent avec étrangeté cette grande fille au sein de sa maman. Je m’en fiche, je défendrai éternellement cet allaitement. Les gens parlent de fusion, je leur réponds que l’allaitement est la base de ton autonomie.
Et puis, un jour, tu avais 3 ans, les tétées ont commencé à devenir difficiles car douloureuses : j’attendais ta petite sœur ! Tu l’as compris, de toi-même tu as diminué le rythme et la durée. Puis ta sœur est née et tu es devenue ma grande fille. Un sentiment ambivalent m’envahit : la tétée qui me paraissait si naturelle jusqu’à maintenant, me semble être devenue une régression pour toi. Tu étais si grande à mon sein ! Mais je n’ai pas voulu te sevrer à l’arrivée de ta sœur. On a encore un peu diminué le nombre de tétées, la durée, on a introduit les câlins tétées où tu ne tètes pas mais où tu câlines et bisouilles.
Nous avons décidé ensemble qu’à ton 4ème anniversaire, il serait temps d’arrêter les tétées. Je sais que tu le fais plus pour moi que pour toi. Cela me rend parfois triste. C’est un peu un échec de ce point de vue, ce n’est pas vraiment le sevrage naturel dont je rêvais.
Ta naissance nous aura marqués à jamais. Toi, tu n’arriveras que bien plus tard à te détacher de ta maman. Moi, cette naissance, ces débuts difficiles dans la maternité m’ont guidé petit à petit vers le maternage. Tu m’as faite maman, tu m’as aussi appris à être une bonne mère. Pas une mère parfaite. Juste une maman qui fait de son mieux, une maman humaine qui a ses hauts et ses bas mais qui toujours sait reconnaître et apprend de ses erreurs.
Voilà aujourd’hui, tu as pris ta dernière tétée, les larmes ont coulé et coulent encore. Des larmes nostalgiques mais aussi joyeuses car tu t’envoles vers de nouvelles aventures.
Merci à vous d'avoir lu notre histoire.
Merci la LLL pour vos conseils et votre soutien, sans vous, tout cela n’aurait pas été possible.
Merci à toi mon Ava, mon trésor. Tu es devenue une petite fille exceptionnelle. Je t’aime.