Bouclette86
Période de pointe
Bonjour à toutes,
longtemps déjà que me taraude l'envie de vous raconter mon parcours et de vous confier ce que je ressens depuis que j'ai donné naissance à mon "petit bouclé", depuis que je suis... une maman.
18 mois plus tôt...
A 24 ans, je n'ai jamais "cotoyé" de bébé puisque personne dans notre entourage n'a passé le cap. Mais alors d'où vient cette envie, subitement ?
Ô joie immense, vertigineuse, quand on regarde le test sur lequel je viens fort romantiquement de faire pipi
, et que l'on voit apparaître le trait rose dans le losange ! (merci aux concepteurs de tests de grossesse pour cet instant d'incertitude où on vérifie quarante fois sur la boîte que "le trait rose dans le losange" = positif
)
Le cri du coeur : "On va être parents ! "
Puis, fort égoïstement : "je vais être mère.............................".
Cette nuit là (il y a 18 mois, déjà !) je suis bien trop bouleversée, excitée, angoissée pour dormir.
Les mois passent, le ventre s'arrondit, la joie aussi. L'attente semble interminable. "Mais quand est-ce qu'on va enfin le voir?"
Larmes de bonheur quand un soir mon amoureux rentre du travail, s'approche de moi, met les mains sur mon ventre et se met à chanter une berceuse qu'il a INVENTEE pour notre bébé. Elle s'intitule "la chanson des gros bidons"
On chante tous les deux très longtemps, les mains sur mon gros ventre rond, on sent pour la première fois que nous formons une famille.
Tous les soirs au coucher : Bébé gigote, il me bourre de coups de pieds de l'intérieur, je ne dors plus, j'en ai ras-le-bol d'attendre, "Je-VEUX-LE-VOIR!", et je veux dormir à nouveau (grande illusion !
)
9 mois plus tôt...
Le neuvième mois interminable finit bien quand-même par se terminer. Arrive le terme, mais il y en a un là-dedans qui n'est pas pressé de sortir. L'horreur de la maternité sans bébé, l'attente que le déclenchement artificiel fasse effet... L'attente, toujours l'attente. L'impression qu'il ne va jamais naître... comme si c'était possible !
Puis la douleur. Je l'attendais, elle est là, elle me submerge, et je ne résiste pas, moi qui voulais tellement réussir toute seule ! ... Je me retrouve perfusée, tout ce que je ne voulais pas, j'y ai droit. Puis la douleur cesse, le produit fait effet, et -je dois bien l'admettre- je revis. Je retrouve la force d'attendre sereinement que s'écoulent les toutes dernières heures. C'est imminent maintenant, il arrive !
...
Mais comment trouver les mots ?
Dans les tous derniers instants, je donne tout, jusqu'au tréfonds de mon être, pour l'aider à sortir... Je ne pensais pas être si forte.
... et soudain tout est différent. Il est là, contre moi, si petit, si fragile. Il vient de naître et c'est moi qui lui ai donné la vie. Je suis sa maman. Les larmes coulent en silence sur mes joues, je le regarde émerveillée et ne vois plus rien d'autre que mon fils... je sens mon coeur exploser d'amour.
Aujourd'hui...
Neuf mois déjà que je suis une maman.
Encore aujourd'hui, chaque fois que je regarde mon fils, une vague d'amour enfle et me submerge toute entière.
Qui eût cru que l'on pouvait aimer autant ?
Mon homme rit quand il me voit prendre des dizaines de photos toutes identiques de notre fils, mais je vois bien à quel point il est fier lui aussi, et attendri, et gonflé d'amour.
Le soir avant d'aller dormir, on se lance un regard complice, on se prend par la main et on sautille en silence sur la pointe des pieds jusqu'à la chambre de notre fils, jusqu'à son lit. On se penche tous les deux au dessus du lit, et dans un silence émerveillé on écoute sa respiration rapide et ronflottante de bébé. On se regarde dans la pénombre... et on repart en sautillant !
Les nuits... : J'ai beau parfois être un zombie accablé de fatigue (la belle illusion que l'on pourra ENFIN! re-dormir après l'accouchement a bien vécu), s'il pleure en pleine nuit, une petite réserve d'énergie insoupçonnée m'aide à me lever et à aller le consoler (avec une tétée !
) pendant que le papa ronfle paisiblement à côté. Et le lendemain il me dit, radieux "le Boubi ne s'est pas réveillé cette nuit ! " 
Et quand mon bébé me tend les bras, que je le prends sur mes genoux et que je soulève mon t-shirt, que je lutte un peu pour décrocher ma bretelle en riant car il a déjà la bouche grande ouverte et essaye de téter mon soutien-gorge, puis que je le vois téter avec gourmandise, l'air comblé... Ca vaut tout l'or du monde !
Ca doit être ça "être une maman"... Tout ça.
Ce message part peut-être un peu dans tous les sens, je m'en excuse!
Mais au fond je sais, car je vous lis toutes bien souvent, que pour beaucoup d'entre vous, vous êtes pareilles que moi, aussi sentimentales !!!
Je voulais partager cet élan d'émotion avec vous, vous dont je me sens bien proche chaque fois que je vous lis sur ce forum.
A bientôt !
longtemps déjà que me taraude l'envie de vous raconter mon parcours et de vous confier ce que je ressens depuis que j'ai donné naissance à mon "petit bouclé", depuis que je suis... une maman.
18 mois plus tôt...
A 24 ans, je n'ai jamais "cotoyé" de bébé puisque personne dans notre entourage n'a passé le cap. Mais alors d'où vient cette envie, subitement ?
Ô joie immense, vertigineuse, quand on regarde le test sur lequel je viens fort romantiquement de faire pipi
Le cri du coeur : "On va être parents ! "
Puis, fort égoïstement : "je vais être mère.............................".
Cette nuit là (il y a 18 mois, déjà !) je suis bien trop bouleversée, excitée, angoissée pour dormir.
Les mois passent, le ventre s'arrondit, la joie aussi. L'attente semble interminable. "Mais quand est-ce qu'on va enfin le voir?"
Larmes de bonheur quand un soir mon amoureux rentre du travail, s'approche de moi, met les mains sur mon ventre et se met à chanter une berceuse qu'il a INVENTEE pour notre bébé. Elle s'intitule "la chanson des gros bidons"
Tous les soirs au coucher : Bébé gigote, il me bourre de coups de pieds de l'intérieur, je ne dors plus, j'en ai ras-le-bol d'attendre, "Je-VEUX-LE-VOIR!", et je veux dormir à nouveau (grande illusion !
9 mois plus tôt...
Le neuvième mois interminable finit bien quand-même par se terminer. Arrive le terme, mais il y en a un là-dedans qui n'est pas pressé de sortir. L'horreur de la maternité sans bébé, l'attente que le déclenchement artificiel fasse effet... L'attente, toujours l'attente. L'impression qu'il ne va jamais naître... comme si c'était possible !
Puis la douleur. Je l'attendais, elle est là, elle me submerge, et je ne résiste pas, moi qui voulais tellement réussir toute seule ! ... Je me retrouve perfusée, tout ce que je ne voulais pas, j'y ai droit. Puis la douleur cesse, le produit fait effet, et -je dois bien l'admettre- je revis. Je retrouve la force d'attendre sereinement que s'écoulent les toutes dernières heures. C'est imminent maintenant, il arrive !
...
Mais comment trouver les mots ?
Dans les tous derniers instants, je donne tout, jusqu'au tréfonds de mon être, pour l'aider à sortir... Je ne pensais pas être si forte.
... et soudain tout est différent. Il est là, contre moi, si petit, si fragile. Il vient de naître et c'est moi qui lui ai donné la vie. Je suis sa maman. Les larmes coulent en silence sur mes joues, je le regarde émerveillée et ne vois plus rien d'autre que mon fils... je sens mon coeur exploser d'amour.
Aujourd'hui...
Neuf mois déjà que je suis une maman.
Encore aujourd'hui, chaque fois que je regarde mon fils, une vague d'amour enfle et me submerge toute entière.
Qui eût cru que l'on pouvait aimer autant ?
Mon homme rit quand il me voit prendre des dizaines de photos toutes identiques de notre fils, mais je vois bien à quel point il est fier lui aussi, et attendri, et gonflé d'amour.
Le soir avant d'aller dormir, on se lance un regard complice, on se prend par la main et on sautille en silence sur la pointe des pieds jusqu'à la chambre de notre fils, jusqu'à son lit. On se penche tous les deux au dessus du lit, et dans un silence émerveillé on écoute sa respiration rapide et ronflottante de bébé. On se regarde dans la pénombre... et on repart en sautillant !
Les nuits... : J'ai beau parfois être un zombie accablé de fatigue (la belle illusion que l'on pourra ENFIN! re-dormir après l'accouchement a bien vécu), s'il pleure en pleine nuit, une petite réserve d'énergie insoupçonnée m'aide à me lever et à aller le consoler (avec une tétée !
Et quand mon bébé me tend les bras, que je le prends sur mes genoux et que je soulève mon t-shirt, que je lutte un peu pour décrocher ma bretelle en riant car il a déjà la bouche grande ouverte et essaye de téter mon soutien-gorge, puis que je le vois téter avec gourmandise, l'air comblé... Ca vaut tout l'or du monde !
Ca doit être ça "être une maman"... Tout ça.
Ce message part peut-être un peu dans tous les sens, je m'en excuse!
Mais au fond je sais, car je vous lis toutes bien souvent, que pour beaucoup d'entre vous, vous êtes pareilles que moi, aussi sentimentales !!!
Je voulais partager cet élan d'émotion avec vous, vous dont je me sens bien proche chaque fois que je vous lis sur ce forum.
A bientôt !