Bonsoir,
J’ai envie d’ouvrir ce sujet afin de discuter autour de nos accouchements et plus précisément de leur impact sur nous : physiquement, moralement, dans notre rapport au corps, aux autres, à l’intimité avec nos conjoints, etc.
Je ne sais pas si je peux, puisque ça ne parle pas d’allaitement à proprement parler…
Je me préparais pour ma part à un accouchement physiologique et j’étais suivie en maison de naissance. Je croyais + en la capacité de mon corps d’accoucher qu’en celle de tomber enceinte ou d’allaiter… Mais rien ne s’est passé comme prévu (qui cela étonne-t-il ?
)
Le col a refusé de s’ouvrir (je serais si curieuse d’en connaître la raison…), et j’ai fini avec péridurale, ocytocine, position gynécologique, ventouse, grosse déchirure, perf’ dans la main qui me dérangeait atrocement… bref, presque la totale !
Je ne me sens pas traumatisée ou choquée par l’accouchement, ni même déçue car les circonstances sont ce qu’elles sont et on a tous fait du mieux que l’on pouvait.
Néanmoins j’ai été très choquée par ma vulnérabilité en suite de couches : physiquement déjà, il y a eu plusieurs jours où le moindre geste me prenait une éternité, ne serait-ce que me redresser dans le lit, me lever… 45 minutes pour prendre une douche… des douleurs…
Et psychologiquement, je reste assez marquée par la chute d’hormones, j’avais beau en être informée, elle m’a fait très peur une fois dedans tant les émotions étaient intenses. Je me sentais tellement vulnérable… une proie ! Pour qui ? Aucune idée, mais je ne me sentais vraiment pas sécure. Je n’ai pas pu me détacher de mon mari durant cette période (2 semaines environ).
Une fragilité physique et psychique qui m’ont marquée.
Aujourd’hui je garde encore des séquelles de cet accouchement, notamment de ma déchirure qui me fait souffrir à la selle. J’ai rdv avec un gynécologue de la maternité fin janvier dans l’espoir de résoudre ça.
Seulement maintenant, presque 6 mois après mon accouchement… Car je commence tout juste à récupérer de l’espace mental pour penser à autre chose qu’à mon bébé, qu’à faire autre chose que juste être avec mon bébé (mais il reste avec moi au rendez-vous hein, il faut pas abuser non plus
).
Et ça aussi, c’est quelque chose qui m’a énormément surprise et désarçonnée, je ne m’attendais pas à cet instinct, moi qui ne suis pas du tout intéressée par les enfants, ce sentiment qui vient des tripes et qui pourrait me faire tuer si on m’empêchait de prendre soin de mon tout-petit, cette exclusivité forcée et pourtant si plaisante qui me fait me préoccuper que de mon bébé et m’éloigner de tout le reste (conjoint, couple, autres sujets de discussions que mon bébé…), ce désintérêt pour le sexe, presque ce dégoût de tout contact physique autre qu’un simple câlin tendre, etc, etc, etc. Je me disais toujours que j’étais informée de l’importance de faire attention à soi, à son couple, que la vie ne s’arrête pas quand on fait un bébé, et en fait…. Je ne le contrôle pas, c’est comme ça. Et j’espère vraiment un jour retrouver le plaisir d’être juste à deux, sans avoir envie de retrouver tout de suite absolument mon fils, mais j’ai l’impression que ça ne reviendra jamais…
Sans parler de la reprise des rapports qui n’est certes pas chaotique mais difficile tout de même. Je suis très serrée, c’est peu agréable, je pense que j’appréhende beaucoup en plus de ne pas en avoir vraiment envie…
Depuis mon accouchement j’ai l’impression que mon cœur est sorti de moi. C’est Till, qui dort à côté de moi. Et c’est vertigineux. J’ai tant à perdre maintenant. Mon cœur est à la merci de tous et je le protégerai coûte que coûte.
J’ai envie d’ouvrir ce sujet afin de discuter autour de nos accouchements et plus précisément de leur impact sur nous : physiquement, moralement, dans notre rapport au corps, aux autres, à l’intimité avec nos conjoints, etc.
Je ne sais pas si je peux, puisque ça ne parle pas d’allaitement à proprement parler…
Je me préparais pour ma part à un accouchement physiologique et j’étais suivie en maison de naissance. Je croyais + en la capacité de mon corps d’accoucher qu’en celle de tomber enceinte ou d’allaiter… Mais rien ne s’est passé comme prévu (qui cela étonne-t-il ?

Le col a refusé de s’ouvrir (je serais si curieuse d’en connaître la raison…), et j’ai fini avec péridurale, ocytocine, position gynécologique, ventouse, grosse déchirure, perf’ dans la main qui me dérangeait atrocement… bref, presque la totale !
Je ne me sens pas traumatisée ou choquée par l’accouchement, ni même déçue car les circonstances sont ce qu’elles sont et on a tous fait du mieux que l’on pouvait.
Néanmoins j’ai été très choquée par ma vulnérabilité en suite de couches : physiquement déjà, il y a eu plusieurs jours où le moindre geste me prenait une éternité, ne serait-ce que me redresser dans le lit, me lever… 45 minutes pour prendre une douche… des douleurs…
Et psychologiquement, je reste assez marquée par la chute d’hormones, j’avais beau en être informée, elle m’a fait très peur une fois dedans tant les émotions étaient intenses. Je me sentais tellement vulnérable… une proie ! Pour qui ? Aucune idée, mais je ne me sentais vraiment pas sécure. Je n’ai pas pu me détacher de mon mari durant cette période (2 semaines environ).
Une fragilité physique et psychique qui m’ont marquée.
Aujourd’hui je garde encore des séquelles de cet accouchement, notamment de ma déchirure qui me fait souffrir à la selle. J’ai rdv avec un gynécologue de la maternité fin janvier dans l’espoir de résoudre ça.
Seulement maintenant, presque 6 mois après mon accouchement… Car je commence tout juste à récupérer de l’espace mental pour penser à autre chose qu’à mon bébé, qu’à faire autre chose que juste être avec mon bébé (mais il reste avec moi au rendez-vous hein, il faut pas abuser non plus

Et ça aussi, c’est quelque chose qui m’a énormément surprise et désarçonnée, je ne m’attendais pas à cet instinct, moi qui ne suis pas du tout intéressée par les enfants, ce sentiment qui vient des tripes et qui pourrait me faire tuer si on m’empêchait de prendre soin de mon tout-petit, cette exclusivité forcée et pourtant si plaisante qui me fait me préoccuper que de mon bébé et m’éloigner de tout le reste (conjoint, couple, autres sujets de discussions que mon bébé…), ce désintérêt pour le sexe, presque ce dégoût de tout contact physique autre qu’un simple câlin tendre, etc, etc, etc. Je me disais toujours que j’étais informée de l’importance de faire attention à soi, à son couple, que la vie ne s’arrête pas quand on fait un bébé, et en fait…. Je ne le contrôle pas, c’est comme ça. Et j’espère vraiment un jour retrouver le plaisir d’être juste à deux, sans avoir envie de retrouver tout de suite absolument mon fils, mais j’ai l’impression que ça ne reviendra jamais…
Sans parler de la reprise des rapports qui n’est certes pas chaotique mais difficile tout de même. Je suis très serrée, c’est peu agréable, je pense que j’appréhende beaucoup en plus de ne pas en avoir vraiment envie…
Depuis mon accouchement j’ai l’impression que mon cœur est sorti de moi. C’est Till, qui dort à côté de moi. Et c’est vertigineux. J’ai tant à perdre maintenant. Mon cœur est à la merci de tous et je le protégerai coûte que coûte.